Poco Loco – un week-end en Bretagne

Mais pourquoi faire un truc pareil ?

Depuis ma reprise du vélo en 2020, à la faveur du déménagement au Perreux-sur-Marne, du stockage possible de vélos en sécurité et de la covid, je ne cesse de tomber ici et là sur des histoires de voyage à vélo, de « bikepacking » plus ou moins ultra léger et sur des distances plus ou moins dingues. A dire vrai, je crois que tout a commencé avec Nicolas et Romain, deux potes du milieu associatif avec qui je roule et interagis pas mal ! Quelques échanges, quelques partages d’expériences, quelques expériences aussi pour les deux, suivies sur Strava et ailleurs. Ensuite, il y a la mention lors de nos conversations de Paris-Brest-Paris ou de la Transcontinental Race. Pour faire simple : je n’avais aucune idée du niveau mythique de ces courses avant 2022 ! Mais voilà, à force d’échanger, de me documenter sur les sacoches de selle, de guidon et autres, à force aussi de rouler et de dépasser tranquillement les 100 kilomètres sur une sortie et sans viser des trucs aussi dingues, je me suis tranquillement chauffé pour une entrée dans l’ultradistance à vélo.

Le troisième « coupable », c’est Charles, un ami de 13 ans avec qui je ne roule définitivement pas assez et qui me parle de Along, un Paris-Dijon sur trois jours, 450 bornes de gravel, le tout repéré et organisé par SCOPS. Les graines plantées par Nicolas et Romain ayant suffisamment germé, je me dis « allez » et rejoins la bande de Charles et de deux potes en m’inscrivant. C’était en janvier… et je n’avais rien prévu d’autre entretemps. C’était sans compter sur un nouveau couple de coupables : Raphaël et Aymeric. Le premier a participé a un premier weekend Poco Loco, dans le Lot et j’ai suivi ses stories sur Instagram avec les yeux éberlués de celui qui s’y verrait bien. Le second, avec qui je travaille également du côté associatif, m’annonce tranquillement un jour qu’il s’est inscrit avec la jolie bande de la Maison du Vélo pour la prochaine Poco Loco, en Bretagne. Nantes – Quimper, circa 300 bornes, en trois jours.

Cela ressemble à l’opportunité idéale, à l’entraînement idéal aussi avant Along puisque ce weekend se fera sur route tout étant un peu plus court en termes de kilométrage et dénivelée. Aussi, je n’y vais pas seul mais avec une bande joyeuse et heureuse que j’apprécie sincèrement. Les inscriptions sont encore ouvertes (c’est le dernier jour, parfait), je trouve des places « vélo non démonté » dans le TGV pour Nantes (rareté !), c’est parti ! Bon, Aymeric ne m’avait pas dit qu’ils partaient sur une solution tente / bivouac / camping… voilà qui me fera d’un coup d’un seul plusieurs expériences : tenter le camping après une expérience malheureuse en festival rock à Evreux quand j’avais 16 ans et rouler chargé sur plusieurs jours ! Mais il faut bien se lancer à un moment ou à un autre, alors autant le faire dans le cadre d’une organisation annoncée comme amicale et chaleureuse et avec les bonnes personnes.

Il ne me restait plus qu’à investir dans le matériel idoine : sacoche de selle, de guidon, food pouches, petite sacoche pour le top tube, sacoche à outils, etc. C’est le premier coupable, Nicolas, qui me permettra de tester le tout sur une sortie chargé d’un peu plus de 170 km ! Verdict : quelques mouvements, quelques ajustements mais globalement, ça passe tout seul ! Pour le matos de camping, j’ai sollicité l’équipe de la Maison du Vélo : tente, matelas, sac de couchage, sous-couches et draps de soie divers ; le tout fut vite sélectionné grâce à leurs riches expériences et conseils. Un montage / démontage dans le salon… et le tout a fini dans la sacoche de selle, prêt à partir. Un TGV plus tard, vélo bien rangé à sa place et me voilà à Nantes pour le check-in avec l’équipe Poco Loco, un bon dîner et une nuit d’hôtel (ça semblait important). Le départ est prévu à 7h00 le lendemain matin.

Jour 1 / de Nantes à Piriac-sur-Mer :

7h00 plus ou moins et quelques brouettes, nous sommes toutes et tous au départ. Il pleut un peu. Et puis il pleut. Voire, il pleut bien. Qu’importe, la bonne humeur est là, avec Harald et Caroline, les co-fondateurs de Poco Loco et Sybille, leur ambassadrice, toujours à 800 à l’heure et bourrée de bonne humeur (mais à quoi carbure-t-elle, à part la jeunesse ?) ! Nous ne partons par en grand groupe mais en petits paquets de 15-20 cyclistes, histoire de ne pas trop perturber la sacro-sainte circulation automobile. En vrai, je crois que j’aurais préféré un départ groupé mais c’était aussi très bien comme ça puisque la longue distance, les pauses et autres arrêts boulange.cc font qu’on finit toujours pas se voir, se revoir, se perdre et se retrouver !

En tout cas, il pleut toujours et parfois dru. La sortie de l’île de Nantes, en passant devant les Machines éponymes, se fait rapidement, tandis qu’on longe le fleuve sur sa rive gauche. Le joli hameau de Trentemoult est dépasse, puis Bouguenais et nous voilà au bac d’Indre pour franchir la Loire et nous enfoncer en pays breton. Plusieurs groupes roulent alors ensemble ou se regroupent pour le passage du bac. J’en profite pour décapsuler l’appareil photo qui a sagement passé la première partie de ce projet à l’abri de la pluie, sur mon dos. Je regrette un peu de l’avoir emmené, pour le moment… et c’est compréhensible quand je vois le nombre de photos de cette première journée : cinq.

C’est l’heure de la première pause boulange, à l’initiative de Camille (c’est toujours de son initiative, sachez-le). Les délices d’Indre apportent leur lot de réconfort et le bar d’en face son petit café ! Quelques bougies sont plantées dans une des pâtisseries car oui, c’est l’anniversaire d’Aymeric et il célèbre ses 32 ans sur le vélo, sous la pluie, mais en bonne compagnie ! La pluie, d’ailleurs, revient. C’était pourtant pas mal, sans elle… Les étiers que l’on traverse sont superbes, il y a peu de circulation, la route se poursuit tantôt en silence, tantôt en papotant de tout comme de rien. Nous voilà à Cordemais et une boulangerie se planque juste à côté de la trace GPS, derrière l’église ! Nouvel arrêt et il y a une bonne vingtaine de participant·e·s sur place, en train de reprendre du carburant. Nous retrouvons Marie et Félicien, partis un peu plus tôt que nous, mais perdons Camille qui, une fois n’est pas coutume, passe à côté de la boulangerie. L’exception, la règle.

Le soleil est revenu mais nous abandonnera de nouveau un peu plus tard, autour de Donges, pour une bonne grosse saucée des familles ! La tenue pluie tient toujours le choc, mes gants ont en revanche lâché l’affaire depuis un moment et je roules mains nues, ce qui est à la fois frais et très agréable. Je songe à des endroits chauds et secs, je pense à la douche chaude du camping et… je me rends soudain compte que je n’ai tout simplement pas pris de serviette de bain dans mes sacoches. L’erreur de débutant ! La route se poursuit sur la partie sud de la Brière quand je repère en tapotant sur le téléphone fixé sur le guidon le Décathlon de la banlieue de Saint-Nazaire. Hors trace mais pas trop. Le vent s’est levé, je lâche le groupe en prenant la roue et en enchaînant des relais avec un groupe de quatre femmes. Je me dis que j’ai le temps de faire mon petit écart chez D4 et de récupérer le groupe si j’avance à bon rythme !

Mission D4 accomplie, je remets pleins gaz pour les récupérer. Je dépasse le gold de la Baule et arrive sur un axe énorme : la route de Guérande / route de Saint-André des Eaux. La trace nous fait effectivement passer par là pendant de longs kilomètres que je parcours seul, le vent un peu dans le nez et le sourcil largement froncé. C’est à mon sens une belle erreur de carte que de nous avoir fait passer par cet axe très roulant, passant, rapide… J’aurais volontiers perdu 10 bornes à faire des S et des Z avec un zeste de gravel jusque Guérande plutôt que de me taper ça. Heureusement, au bout, je suis toujours en vie et il y a la belle Guérande. La cité médiévale, que je n’avais jamais vue, est splendide et le soleil est désormais très franc.

Des vélos et des cyclistes sont éparpillés ici et là. Certains essorent leurs habits, d’autres leurs chaussettes, certains remplissent leurs gourdes aux fontaines tandis que d’autres font le plein de nourriture, soit au restaurant, soit en emportant le tout sur le vélo. Je ne vois aucun vélo connu sur mon chemin et je me dis que l’équipe a du avancer à bon rythme et est toujours devant moi. Que nenni. Ils sont au restaurant… et je ne pense pas à appeler quiconque pour savoir ça. Nouvelle erreur de débutant… (je n’ai pas faim, ceci dit) ! Me voilà sorti de Guérande, au milieu des superbes marais salants. Le soleil est là, toujours. Le vent est venu avec lui. Je ne sais pas à combien ça souffle mais je roule seul face au vent, en ayant du mal à péter les 15 km/h au compteur…

Ce vent, il restera jusqu’à la fin, me coupant l’envie de faire des photos (ce que je regrette un peu maintenant) à travers les marais et le long de la côte vers la Turballe, Lerat et enfin Piriac-de-Mer et le camping sélectionné pour la nuit. L’accueil y est adorable et on nous met les emplacements les moins arrosés et les plus secs, sous les pins. La tente est montée rapidement, avec les conseils des deux soeurs, Jeanne et de Zélie. Le matelas est gonflé, tout est prêt pour la nuit et il est temps désormais d’aller dans l’une des deux crêperies où se sont regroupés les cyclistes Poco Loco, à l’initiative de l’organisation. Ambiance parfaite, bonne bouffe, bonne bière, bonnes huîtres et même cornemuse d’anniversaire pour Aymeric. La nuit, elle, ne sera évidemment pas terrible : beaucoup de vent, beaucoup d’attention pour les bruits extérieurs en général… mais au final, pas trop froid malgré les 2 ou 3°C atteints pendant le sommeil. Le duvet et le mérinos ont fait leur office et si je n’ai dormi que quelques heures, je pense, je ressors le lendemain matin suffisamment frais pour remonter avec plaisir sur le biclou !

Jour 2 / de Piriac-sur-Mer à Etel :

Piriac-sur-Mer se réveille à peine quand nous débutons notre journée. Bonne nouvelle : la boulangerie est ouverte. Mauvaise nouvelle : il n’y a pas de café. Bilan : les viennoiseries sont trop bonnes, on peut se passer de café. En route. Plein soleil, très peu de vent, c’est le départ qu’on aurait aimé le premier jour ! La trace nous fait passer par une foultitude de petites routes et évite globalement bien les grands axes même si certains courts tronçons ne peuvent être totalement évités. Au niveau du Barrage, pont sur la Villaine et son estuaire, un immense regroupement Poco Loco se fait, en compagnie d’un groupe de cyclos aux machines rutilantes et ultra-légères. Chacun se regarde, l’air un peu amusé et puis les conversations se lancent, le temps que le pont s’abaisse et que ce vaste équipage à deux roues mais ne prenant la place que de quatre ou cinq voitures ne s’élance dans la côte qui suit ! « Bonne route » !

Le groupe qui s’était reconstitué s’éclate peu à peu. J’en profite pour photographier d’autres cyclistes que mes acolytes d’inscription, testant avec plus ou moins de bonheur un réglage que je ferai évoluer petit à petit. Il fallait bien tester, de toute façon et prendre des photos en roulant est un peu plus compliqué qu’en randonnée alpine. Le bocage breton est de toute beauté et la route est douce, les kilomètres filent jusqu’à la pizzéria fort bien notée (et en effet délicieuse – et adorable) d’Ambon. La boulangerie de la place de l’Eglise fait également le plein de comparses à deux roues qui se rechargent également en vitamine D. Tout le monde est sérieux et carbure à l’eau et au café avant de reprendre la route, ventre plein, jambes légèrement alourdies par la digestion et les quelques 150 kilomètres parcourus depuis le départ.

Le golfe du Morbihan approche et ses côtes avec. Les paysages sont superbes, ça s’arrête ici et là pour faire des photos mais sans oublier qu’un ferry nous attend, spécialement affrété pour nous par Poco Loco. Il y en a deux, à dire vrai, mais l’objectif est bien le premier pour ne pas arriver trop tard à Etel. C’est là que « pschhht » fait son apparition, sur la roue avant de Zélie ! Roue Triban. Le genre de saleté que j’ai changé sur mon Triban RC520 pour la simple et bonne raison que ces roues sont une horreur pour monter / démonter les pneus ! Les minutes passent. Le groupe reste soudé. On se dit que ça passe, que ça va passer, que BORDEL cette roue est vraiment merdique… et puis, ça repart. Et ça passe.

Nous voilà sur le passeur, les vélos entassés à l’avant, au milieu, à l’arrière et les cyclistes vautrés un peu partout ! Certains regardent le large, d’autres font la sieste, ça rigole un peu partout aussi. Les souvenirs se créent sur toute la journée mais aussi et surtout sur ces moments-là, où le groupe se recrée, se retrouve et où les sauvages solitaires retrouvent un troupeau de congénères dans la même galère choisie ! De Port Navalo au Guilvin, il n’y a pas long et il y a surtout un petit bar juste au niveau du débarcadère. Alors que beaucoup se remettent en selle, la tentation d’une petite bière se fait sentir. Et d’y aller d’une théorie fumeuse : il paraît que ça délasse les jambes, si on n’en abuse pas. Ok, juste un demi, alors.

Et c’est vrai que ça passe tout seul, ensuite… ! Bon, de là à vous conseiller de faire pareil, il y a un pas que je ne franchirai pas mais la théorie semble avoir été validée par la pratique ce jour-là, alors que Carnac semble assez vite atteint, avec ses multiples alignements millénaires. Passé Plouharnel, je ne sais pas si c’est la longueur de la journée, la fatigue accumulée, la bière ou simplement l’envie d’arriver alors que le vent semble vouloir nous refaire le coup de Guérande, mais tout semble long. C’est beau, mais c’est long. Mais c’est beau. Le camping municipal d’Etel, idéalement situé à l’embouchure, est ouvert et n’attend plus que nos tentes. Un petit restaurant local, au propriétaire pas piqué des vers, nous accueillera pour un repas plutôt gargantuesque, à la hauteur de la longueur de ce tronçon final qui ne semblait pas en finir.

Jour 3 / de Etel à Quimper :

Le troisième matin est sûrement le plus difficile. Mieux installé que le premier jour, début d’expérience oblige, j’ai en revanche souffert du froid car la température est tombée à 0°C et mon sac de couchage, donné pour 7°C confort et 3°C limite, était effectivement au delà de ses limites, malgré mes vêtements de nuit en mérinos. A dire vrai, je ne pensais pas, en achetant ce duvet, me retrouver avec des températures pareilles en Bretagne à mi-avril ! Enfin, la température extrême étant de -11°C, je n’ai pas non plus été en danger, mais clairement, une meilleure nuit aurait été possible avec un autre sac à viande ! Le pire : pas de boulangerie ouverte, pas de café non plus. Bon, on va pédaler un petit moment avant de trouver notre bonheur ! L’espoir réside du côté de Saint-Cado.

Las, le bar n’est pas ouvert… mais Saint-Cado tient toutes ses promesses. Mer d’huile, lumière chaude et rasante du matin, pas un chat à part quelques cyclistes et locaux en cours de balade matinale. On s’éternise. On prend la pose. On immortalise le biclou face à cette petite maison si célèbre et à la presqu’île trop belle pour être vraie. Les jambes n’ont pas trop envie de tourner mais l’estomac crie à l’aide : BOULANGE ! CAFE ! Alors, on mouline. Le passage de la Ria d’Etel est sublime et il l’est d’autant plus qu’il y a une boulangerie à la descente du pont ! Et elle fait du café ! Et les viennoiseries sont à tomber ! ALLELUÏA, ça tient à peu de choses, un bon début de journée : un paysage d’exception et de la bonne boustifaille pour alimenter la barrique à pédales.

Vieux-Passage, Plouhinec, Riantec et puis voici Port-Louis, que l’on arpente avec les vélos, nains au milieu des fortifications Vauban gardant la rade de Lorient. Le passeur ne passe pas si souvent et bonne nouvelle, nous sommes pile à l’heure quand Jeanne et Zélie, parties bien plus tôt avec un autre groupe, ont raté le précédent à une incompréhension près… Bonheur de l’affaire : nous sommes une nouvelle fois plein de cyclistes à bord d’un navire et les vélos, bien stockés à l’arrière ainsi que sous le pont supérieur, nous observent échanger, rigoler, prendre le soleil encore et encore et admirer la rade. Nous sommes désormais à Lorient, que nous quittons rapidement pour retrouver du réseau secondaire de qualité.

Direction Ploemeur, Le Bas Pouldu, le franchissement de la Laïda et ça continue, à bon rythme. Ce n’est pas tant qu’on a hâte d’arriver, c’est juste qu’on sait que les journées ont tendance à s’allonger et nous n’avons nullement l’intention de ne pas profiter des meilleurs endroits. Aymeric, Zélie et Jeanne ont filé à leur rythme, visant un train au départ de Quimper le soir même. Marie et Félicien ne rentrent que le lendemain. Camille et moi avons décidé de prolonger l’aventure deux jours de plus. Aussi ne sommes-nous pas pressés ! Pont-Aven nous accueille un peu après l’heure du déjeuner et nous commençons à désespérer de trouver une table qui sert encore sur les coups de 14h. Il y en a une et elle est délicieuse ! Son petit vin blanc aussi. Félicien et moi avons poussé la théorie un cran au dessus en prenant un petit pichet de 50 cL pour aller avec les huîtres et les coquilles St Jacques…

Bon. La théorie, ça va pour la bière. Le petit blanc, il casse les jambes. Surtout quand après être descendu dans le creux de Pont-Aven, il faut en ressortir, jambes froides, ventre lourd et alcoolémie très légèrement au dessus de zéro ! Donc : un demi, c’est ok. Un demi de blanc, c’est nok. Ne confondez pas. Le petit groupe retrouve Raphaël peu de temps après car oui, le fameux Raphaël du Lot est aussi là sur cette Poco Loco ! Nous roulerons ensemble de Pont-Aven à Concarneau. De Concarneau, je gardais des souvenirs d’enfance et quel régal d’y arriver à vélo, sous un franc soleil et en prenant le temps de profiter de la chaleur et de la lumière. Une crêperie, tout au bout de la ville close, est encore ouverte. Nous serons ses derniers clients, pour des crêpes délicieuses et… une bière. Parce que bon, foutu pour foutu…

J’avais oublié que la trace passait par la Forêt-Fouesnant, avec une côte absolument dantesque que je me souviens d’avoir empruntée dans la voiture des parents et des grands-parents ! Quel raidard fort coquin, pour se terminer sur les derniers kilomètres, qui ne manqueront pas de bosse. La Bretagne, c’est tout sauf plat ! Je passe à quelques kilomètres de Fouesnant, où mes oncle et tante résident désormais, dans l’ancienne maison de vacances des grands-parents. C’est une occasion manquée car il est trop tard pour ce jour et si je pensais à l’origine les contacter pour aller y dormir, j’ai finalement largement apprécié de passer la soirée avec les cyclistes restant à Quimper pour la soirée ! De toute façon, c’est sûr désormais, je reviendrai. A vélo. Pour faire le tour du coin.

Alors, cette Poco Loco ?

Alors, c’était bien, très bien même. Les organisateurs sont adorables, l’ambiance était radieuse et la trace, globalement bonne à de rares tronçons près (mais qu’il faut vraiment s’atteler à éliminer au vu du prix demandé pour participer à l’événement). On n’oubliera pas non plus le groupe WhatsApp, ultra bienveillant et drôle (très actif, aussi, mode silencieux conseillé !) ; le roadbook très complet ; la liste très bienvenue de matériel obligatoire ou conseillé et puis les quelques goodies de starter et finisher !

Il existe des tonnes d’expériences ou courses organisées un peu partout dans le monde et en France. Celles de Poco Loco se veulent les plus « propres » possibles en interdisant des accès en avion, en favorisant le local à tous points de vue et en se voulant les plus cool possibles au niveau de l’ambiance mais aussi en choisissant un format « découverte » plutôt que course tout en proposant des distances constituant un challenge physique non négligeable.

En clair, si c’était à refaire, je le referai, avec cette même équipe de haut vol de la Maison du Vélo &associés (merci, coeur sur vous). A dire vrai, j’attends le programme des weekends 2024 avec impatience. En attendant, je me suis inscrit à la Poco Loco Aix Milan, fin août… et puis il faut que je vous parle d’Along qui, tout en partageant pas mal des valeurs de Poco Loco, s’est avéré être un tout autre challenge physique !

Plus de photos (plein) (trop) (vraiment trop) :
La collection Komoot de ces trois belles journées :

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