Rome – du Vatican au Castel Sant’Angelo

Demain, je reprends l’avion pour Rome. Je n’y avais jamais mis les pieds avant ce fameux weekend de Pâques 2012. J’ai la sensation désormais qu’il me faudra y retourner souvent, une fois l’an ? Cette ville m’a collé une claque monumentale dans son ensemble, avec une mention spéciale pour quelques endroits, plus majestueux que d’autres à mes yeux… Je n’y suis resté que trois jours et j’ai par conséquent l’impression de n’en avoir vu que le millième, de n’avoir plongé que dans le premier centimètre de sa foisonnante richesse et de n’avoir fait que l’effleurer. Y retourner, forcément, c’est une nécessité.

Le weekend de Pâques n’était peut-être pas le meilleur moment pour y aller, surtout en étant quelque peu fatigués, aussi n’ai-je pas été hautement attentif à tous les détails historiques et me suis-je contenté pour cette première fois d’observer, de me gorger d’odeurs, de visions, cheminant d’un bout à l’autre de la ville, pieds fatigués à la clé mais cœur rempli de beauté. Cela commence par le Vatican… Arrivé tard, la place était bondée (quoique on m’a dit que c’était très raisonnable…) et mon courage a fui, lâchement. Aucune patience, envie de voir, ce sera donc pour une prochaine fois : la Coupole, Saint-Pierre, Sixtine, le musée du Vatican. En attendant, on prend d’ores et déjà une claque devant le gigantisme du lieu.

On abandonne les lieux, descendant tranquillement l’avenue menant au pont des Anges et au Castel Sant’Angelo. Soudain, une vision d’Assassin’s Creed me fuse dans le crâne, je la réprime en même temps que l’envie de faire le zouave en grimpant aux murs du château. Tout cela n’est pas bien sérieux, un peu de respect !

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Les bords du Tibre reflètent à merveille le côté hétéroclite du château. Anciens murs fortifiés, donjon encore plus âgé dont les pierres vénérables vous contemplent, tout juste parsemées de quelques herbes et mousses. Plus haut, on devine des coursives, un endroit définitivement singulier, assemblage des siècles passés. Rome est ainsi faite paraît-il, j’attends de mieux la connaître, je veux mieux la connaître à dire vrai.

Après avoir tourné autour de la structure, on y pénètre pour y découvrir la fameuse rampe hélicoïdale qui grimpe jusqu’aux niveaux principaux. La suite est de toute beauté avec un enchaînement de salles et coursives finement décorées et surtout très bien conservées. Qui eut crû que le Castel Sant’Angelo abritait autant de délicatesse sous des dehors rustres et massifs ? Pas moi en tout cas.

Enfin, arrivé sur la terrasse qui surplombe le Tibre et donne tant sur Rome que sur le Vatican, l’amateur de panorama et de mouettes appréciera forcément l’endroit qui à lui seul mérite presque qu’on fasse une escale de quelques heures au Castel Sant’Angelo. Allure imposante, poids des siècles, délicatesse intérieure, vue splendide, il ne manquait que le soleil.