Review Gaming – Red Dead Redemption

Oh ! Un jeu que je n’ai pas vu venir ! Red Dead Redemption, la toute nouvelle production des studios Rockstar, les célébrissimes producteurs de la série GTA. Du coup, forcément, quand j’ai vu les 4×3 fleurir dans le métro, je l’ai commandé aussi sec.

Mais qui dit GTA dit attentes énormes. Pas évident donc de succéder au sublime GTA IV et à ses addons que j’attends toujours dans ma boîte aux lettres (je crois que play.com a de plus en plus de mal à acheminer ses jeux sans se les faire voler…).

Pas de surprises au premier abord donc, on se retrouve clairement dans un univers GTA-like, tant au niveau de la mise en scène que du style des personnages, les premières minutes sont en effet. En parlant de mise en scène, Rockstar a encore progressé au niveau de la réalisation quasi-cinématographique du jeu, les cinématiques, si elles ne sont pas exemptes d’aliasing et de quelques effets fort peu ragoûtants, sont splendides et la brochette de personnages que l’on peut rencontrer dans le jeu est savoureuse ! Oui, mais… il y a forcément un mais… petit bilan.

Points positifs :

  • l’univers de fin de Conquête de l’Ouest est magique pour quiconque s’est plongé lors de son enfance dans tous les westerns que le cinéma américain a produits… Paysages splendides, musique qui n’est pas sans rappeler Ennio Morricone, faune sauvage et autres décors des villes en plein développement, c’est vraiment parfait.
  • toujours dans le registre « univers » et immersion dans le jeu, on notera le système de duels, très sympathique mais plutôt facile, voire très facile en fait. Et puis les voix, les accents, les personnages : tout est fait et conçu pour que l’on se plonge dans l’histoire.
  • L’histoire est par ailleurs bien ficelée, comme dans GTA IV, avec son lot de rebondissements, son lot de missions obligatoires, chronométrées ou de protection (voire de massacre…), ses quêtes annexes et les actions associées comme le dépeçage d’animaux abattus ou encore la cueillette de plantes sauvages, etc. etc. etc. C’est complet, il y a de quoi faire…
  • Le gameplay est bien foutu, les déplacements de John Marston sont plutôt fluides, les séquences de gunfight sont sympathiques, le système de visée et de verrouillage automatique de cibles n’est pas trop chiant, bref on déroule le jeu tranquillement.

Points négatifs :

  • La durée de vie du jeu est nettement, mais alors nettement plus courte que celle de GTA IV… et surtout la variété des situations n’est pas infinie, je m’attendais à un peu plus de « choses » à faire dans un univers qualifié de « libre ».
  • En terme de gameplay et de graphismes, Red Dead Redemption, même s’il est beau, n’arrive pas à la cheville d’Uncharted 2… On en revient toujours à ce fichu jeu n’est ce pas ?
  • J’avoue ne pas avoir testé le mode online, comme d’hab… Il paraît qu’il est excellent mais pour moi, jamais en mode online ne comblera le fait qu’un jeu n’a aucun intérêt à être refait. C’est le cas de RDR : une fois le scénario terminé, je ne vois pas l’intérêt de recommencer le jeu. Bien dommage.
  • Le jeu manque de folie, finalement. Du moins de folie au niveau du personnage principal car pour les autres protagonistes, la folie est bien présente… Pourquoi diable ne peut-on pas dépecer un être humain mort alors qu’on peut le faire pour tous les autres animaux ? (ceci est un exemple… hein) Trop subversif peut être ? Enfin…

Bref, vous l’aurez compris, même si j’ai pris un pied monstrueux à évoluer dans cet univers de western qui m’a rappelé mon enfance, j’ai relevé beaucoup trop de points négatifs dans ce jeu pour qu’il puisse se hisser dans mon panthéon vidéo-ludique. Certes, j’ai aimé la fin du jeu, certes j’ai aimé les séquences de fusillades endiablées mais cela manquait d’intensité, d’immersion, de sauvagerie parfois, je voulais un jeu VRAIMENT violent en fait, à l’image de ce qu’a été l’Ouest sauvage jusqu’au début du XXème siècle. Là, ce n’est pas assez.

Autant vous dire qu’au final, même si le jeu est globalement bon, je vous suggère d’attendre un peu que le prix baisse…