Cupra Experience – essai de la Leon ST Cupra sur le port de Marseille

Après mon essai de la SEAT Leon SC Cupra 280, la version 3 portes et surtout 280 chevaux de la sportive espagnole, j’ai eu l’occasion de prendre en main pendant quelques 200 kilomètres la dernière née de la « famille » Cupra : la SEAT Leon ST Cupra. Autrement dit : un break. De 280 chevaux. Avec un différentiel mécanique à gestion électronique. Les parents dynamiques seraient donc servis également du côté espagnol ?

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Le rendez-vous était donc pris du côté de Marseille avec une première journée passée au Castellet pour le lancement de la seconde saison de la SEAT Leon Eurocup. Météo capricieuse oblige au départ de l’aéroport de Marignane, j’ai gentiment déroulé jusqu’au circuit, en mode Confort et retrouvant un environnement connu déjà abordé dans la version SC. Les 280 chevaux sont bien là, servis cette fois-ci par la boîte DSG 6 du groupe qui fait ses preuves depuis de longues années. L’agrément est bien présent, le moteur se fait discret et on est bien installé à bord, avec une suspension qui m’a semblé pomper un peu plus que sur le coupé. Il faut dire que le break pèse quelques 150 kg de plus que la berline et le coupé et cela se sent un peu à l’accélération ou au freinage. Ce n’est pas dramatique soit dit en passant mais néanmoins sensible. Qu’importe : on déroule, on déroule, avec une vraie facilité dans la circulation, effaçant facilement toutes les chicanes mobiles de la région marseillaise.

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La journée s’éclaircissant et s’asséchant tranquillement, le chemin du retour vers Marseille depuis le Castellet était une évidence : la route des Crêtes et la route de la Gineste ! Qui dit crêtes dit virolos et jolis paysages sur la région de la Ciotat, de Cassis et de Marseille. Braaaap, braaaaaaaaap, vrrrrrr, popopop ! Et ainsi de suite. Les routes sont désertes en ce samedi de fin d’après-midi et le rythme augmente, tout en restant raisonnable. Il faut dire que la voie n’est pas bien large et surtout qu’il est rare qu’on y voit loin. La SEAT Leon ST Cupra se comporte tout à fait bien dans ces conditions mais au delà d’un très bon comportement général, commun à la petite famille, on note quelques différences avec le coupé. Les 150 kg, essentiellement pris du côté du train arrière avec le gabarit break, modifient la dynamique du véhicule.

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Au freinage, les différences sont minimes avec un train arrière très sain et seulement un peu plus de « placement » du train arrière pour peu que l’on freine avec les roues pas tout à fait droites. A l’accélération en revanche, on sent nettement un plus grand délestage du train avant, l’arrière se cabrant un peu plus et s’asseyant sur les suspensions pilotées de la voiture. La puissance de 280 chevaux (sachez que le 265 va disparaître dans quelques semaines, d’ailleurs) et le couple imposant de 350 Nm (limité par la boîte) a un peu plus de mal à passer au sol et le différentiel a plus de travail. Cela se sent, cela s’entend, mais rien à voir néanmoins avec certains trains avant mal conçus avec fortes remontées de couple et sous-virage chronique. Avantage de ces 150 kg en revanche ? Une meilleure stabilité en courbe à haute vitesse ! Il fallait bien un équilibrage de performances et si dans le sinueux, la ST Cupra souffre un peu plus que les berlines et coupés, elle s’en sort très bien dans les enchaînements rapides avec un train arrière mieux verrouillé au sol et un brin plus stable.

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Ce constat, je le referai le lendemain matin avec un nouveau roadtrip marseillais autour de ces deux fameuses routes, avec un petit tronçon sublime supplémentaire entre Roquefort et la Ciotat. Route splendide, déserte. Route des Crêtes déserte également. Un régal de bout en bout, cette fois-ci au volant de la berline que je ne connaissais pas encore. Ce matin là, toute la famille était réunie, l’occasion de bien voir les différences de silhouettes et les avantages de l’une ou l’autre. Parent ? Le break est pour vous ! Surfers ? Pareillement. Entre la berline et le coupé, le choix sera plus difficile, quand bien même ce dernier semble nettement plus égoïste et a donc tout mon amour. La star du jour reste la ST, nouveauté dans la gamme et point d’orgue de déclinaison. Il paraît même qu’il devrait tomber un record sur le Nürb…

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La suite ? Sur le port autonome de Marseille. Chez SEAT, ils sont un peu couillons comme je l’aime et ils se sont dit que tracer un circuit entre les containers serait une bonne idée. Avec quelques ballots de paille pour éviter de valider le 10% de pertes quasi systématique sur les rassemblements de blogueurs ou de journalistes. Quoique, sans les ballots, ce serait peut-être 30%.

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Quelques ateliers pour commencer et se familiariser avec la voiture dans cet environnement pas bien large. Une grosse accélération roues braquées pour bien sentir le différentiel fonctionner. Un freinage à 70 en courbe resserrée et enfin pour rigoler des demi-tours en marche arrière ! Fun, très fun, à tel point que j’en ai enchaînés quelques-uns jusqu’à en réussir un parfait. Disons que ça sentait un peu la gomme et l’embrayage à la fin. Mais c’était beau.

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Ensuite ? Ensuite on a fait les cons à essayer de faire le meilleur chrono sans plier la voiture dans un container ! Tour lancé, gros freins au ras des ballots et épingle droite. Accélération jusqu’au freinage suivant pour épingle gauche. Nouvelle épingle droite bien fermée avec une belle marre de flotte à gauche ! On ressort au ras du mur sur la gauche avant de rentrer dans un droite rapide qui referme. L’idéal est de sortir large ce qu’il faut pour longer les gros blocs plastique de chantier et tirer droit vers la chicane au ras du container. Pas le droit de se planter là, on rentre dans les freins et on jette la voiture sur la gauche tandis que la suspension tape dans le caniveau que l’on traverse.

C’est là que je me plante à chaque fois, sur le freinage suivant, plus large et que j’ai tendance à prendre toujours avec du surbraquage qui fait travailler plus que de raison le différentiel. Nouveau mini bout droit pour freinage dans caniveau ! Cela tape fort à l’avant droit mais on continue pour le dernier gauche, avec une sortie au ras des ballots et la ligne d’arrivée ! 37 secondes 50 de plaisir ! C’était bien fun ce petit exercice sur le port de Marseille, l’occasion dans un environnement plutôt dangereux en cas d’erreur de se rendre compte que la voiture que l’on essaie est saine et te met suffisamment en confiance pour aller jouer les équilibristes sur les docks !

Une photo publiée par Viinz (@viinz) le

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On refait ça quand vous voulez, chers amis espagnols !