Souvenez-vous. Il y a un peu plus d’un an, je vous racontais mon expérience avec Motorsport Academy : un essai Porsche riche de deux modèles, un très beau circuit mais aussi des doutes au moment d’y aller du fait de ressentis passés très variables en fonction du prestataire. Ce fut pour finir une réussite incontestable avec une carte blanche donnée par les instructeurs pour ce qui était du rythme adopté, une ambiance vraiment conviviale et une volonté de s’adapter aux différentes envies des stagiaires.
Cette année, j’ai de nouveau été contacté. Voulais-je revenir ? La réponse était forcément oui. Il fallait toutefois que l’histoire soit différente, que les marques et le circuit soient différents, que cela colle à mon agenda aussi et qu’il y ait autre chose à raconter, à faire vivre. Le deal fut scellé. Deux marques légendaires, Ferrari et Lotus. La nouvelle 488 GTB, si difficile à avoir en essai après celui de la 458 Spider, un nouveau monstre sacré du Cavallino Rampante. La Lotus Exige S, une rareté en France, une bête pure comme on les aime, comme une piqûre de rappel du plaisir automobile.
Vous raconter une nouvelle histoire ? Soit. Pourvu qu’elle soit aussi bonne que la première fois ? Nous verrons. Mais ce n’est pas tout. Il y a une carotte dans cet article, un concours pour vous permettre de vivre cette expérience avec Motorsport Academy.
On en parle en fin d’article mais sachez qu’il y a un joli stage à gagner !
Le Mans. Circuit de Maison Blanche. Me voilà de nouveau dans l’un des antres du pilotage, un circuit école réputé même si sa spécificité colorimétrique n’est plus vraiment d’actualité, la maison ayant été repeinte. L’ambiance est paisible à l’heure de la reprise, juste après déjeuner. Les stagiaires arrivent petit à petit, formant à la fin un beau volume d’enthousiastes ! Le check-in terminé, la pit-lane est ouverte en attendant le briefing, l’occasion de faire le tour du propriétaire…
Lamborghini Huracan, 458 Speciale, Ford Mustang, Lotus Exige S, Porsche 911 GT3 RS, 458 Italia et 488 GTB, il y a du beau monde sur place, sans oublier le Porsche Cayenne de reconnaissance et la BMW M3 de drift ! Le ton est donné, la musique s’allume, les sourires sont légion chez tous les stagiaires mais aussi chez celles et ceux qui les accompagnent. La passion automobile est bien là, vivante et en pleine forme, si vous en doutiez.
Briefing. Le formateur n’est pas le même que l’an passé. C’est l’occasion de voir si la tonalité a changé, si le propos a changé, surtout. Le ton est plus drôle, plus taquin aussi, prenant réellement à parti les stagiaires, les faisant douter et se questionner sur ce qu’ils pensent être la « vérité » quant au pilotage. Les rires fusent, l’ambiance se détend aussi un brin, c’est plutôt réussi même si je crois que j’avais préféré le ton un peu plus docte de l’an passé.
Les messages clés sont en tout cas les mêmes et ils sont toujours importants : position des mains, apprentissage, écoute, confiance, échange avec le formateur sur le but du stage (vitesse, perfectionnement, simple plaisir de rouler dans une Ferrari ou autre ? dîtes-le !), ne pas trop en faire, prendre du plaisir, simplement. Je n’ai pas eu le temps de prendre la température chez les autres stagiaires pour savoir si chacun s’y était retrouvé. J’imagine qu’il y aura toujours des mécontents mais j’ai noté un beau paquet de sourires niais dans la file de départ, en compagnie du mien.
Premier départ, après quelques minutes et un tour de reconnaissance mené à beau rythme et avec des freinages représentatifs de ce que les instructeurs attendent. J’insiste une nouvelle fois sur ce point : montrez que vous savez décélérer ou demandez à apprendre à le faire et les instructeurs vous feront confiance pour prendre de la vitesse !
Me voici à bord de la Lotus Exige S. J’avais oublié à quel point la petite était… menue. Il faut se faxer dans l’habitacle, exigu mais étonnamment confortable, malgré le casque vissé sur la tête. La Mustang située à côté d’elle semble gigantesque, tout comme les berlinettes Ferrari, pourtant racées et raisonnables en terme de taille. Le baquet m’enveloppe, il ne faut pas être trop en chairs pour s’y sentir bien. Le petit volant est pile en mains, le levier de boîte aussi.
L’embrayage est un brin raide mais pas si pointu que ça. Je m’attendais à pire. La boîte accroche. Premier tour, je mets pleins gaz dès le début pour me rappeler à quel point cette petite chose est un joli pétard ! L’instructeur me laisse faire. Premier freinage, je rentre bien fort dans les freins, décélérant trop vite par rapport à l’entrée de la première épingle. Il faudra freiner plus tard pour le suivant et on me laissera faire.
Les tours s’enchaînent, je prends confiance. Le niveau de grip est phénoménal dans l’épingle droite du court circuit du jour. Le dernier droit donnant sur la seconde ligne droite s’aborde presque sans freiner, juste de quoi charger le train avant et clac ! sur l’appui ! La direction est parfaite. La boîte, bien moins. Elle accroche, elle n’est pas très bien guidée. C’est selon mon instructeur un défaut bien connu de l’auto et cela se confirme, il faut décomposer un brin, l’apprivoiser surtout.
Cinq tours, terminé. Cette voiture est si enthousiasmante, si engageante pour le conducteur ! Je l’avais déjà dit pour le Cayman S il y a un an, je le martèle avec d’autant plus de force pour la Lotus Exige S : si vous voulez du pilotage, ne prenez pas un stage supercar, prenez ce petit bout de bolide tout à fait puriste. Les vitesses atteintes ne sont pas phénoménales mais si vous conduisez bien, vous déposerez les autres et serez gratifiés de sensations exquises, du moteur qui hurle dans votre dos à cette sensation de trancher l’asphalte avec la direction, en passant par les freins qui se dosent à l’orteil. Un pur régal, cette petite machine sûrement invivable au quotidien !
Je ressors, je patiente, je vois passer les sourires, les petites crispations de stress au moment de s’insérer dans l’auto. Monter pour la première fois dans une supercar ou une sportive est un évènement en soi. On ne s’y habitue jamais vraiment, d’ailleurs, tant qu’on est passionné. Cela se voit ici, parfois. Ce que l’on voit le plus, toutefois, c’est un sourire niais, avant même de commencer.
Les berlinettes sont encore plus à la fête. Ferrari. Le mythe. Impossible de passer à côté. Si d’autres autos m’ont laissé de grands et beaux souvenirs, il faut aussi bien avouer que la marque italienne a un petit quelque chose de spécial. La 458 Spider m’avait ébouriffé, stupéfié. Je ne savais pas trop quoi attendre de la 488 GTB au V8 désormais turbocompressé après l’essai de la California T.
Une fois à bord, je retrouve mes souvenirs. La position est parfaite, l’espace à bord n’est vraiment pas négligeable. Je me sens moins enveloppé que dans la McLaren 650S, il y a plus de place perceptible. Le réglage est facile à trouver, quasiment allongé, le volant bien calé sous les paumes et les palettes à portée de pulpe des doigts. Voilà, ça y est, je suis prêt à partir. 5 tours.
Le premier est une découverte. J’avais oublié. Le V8 est moins sonore dans sa nouvelle version, forcément, mais il pousse, fort, furieusement fort et haut dans les tours malgré tout. J’ai mis la boîte en manuel pour profiter de la zone rouge autant que faire se peut dans les lignes droites et relances. Le couple disponible enjoint en revanche à parfois à passer le rapport suivant entre deux courbes.
J’ai du mal avec les freins au début. Le toucher de pédale est un peu flottant sur les premiers freinages et puis s’améliore franchement avec la température qui grimpe. Déjà deux tours. Je commence à bien me sentir avec la direction et le train avant de l’auto. C’est moins connecté que dans mes souvenirs de la 650S, mieux que la 458 Spider en revanche, même si ça remonte à loin.
Mon instructeur ne pipe mot ou presque, corrigeant mes erreurs au fur et à mesure, me félicitant parfois aussi, me laissant et me faisant dépasser tous ceux que je rattrape pour que je profite au mieux ! Il a compris que je suis là pour exploiter au mieux de mes capacités l’auto. Plus de 200 km/h en bout de ligne droite, des freinages après les cônes, il me pousse à mieux travailler mon dégressif et la transition entre le lâcher de la pédale de frein et celle des gaz.
4 tours. Il n’y en a plus qu’un. Je demande à en rajouter 2. C’est possible et c’est parti. J’aurais du dire 5 mais cela a forcément un coût et ma CB est un peu pâlotte en ce début septembre ! Je me sens tellement bien. La grande ligne droite se coupe d’un léger gauche que l’on passe plein gaz avec un tout petit peu d’angle au volant. Je vois le voyant du traction control qui s’allume à une ou deux reprises. La 488 GTB développe à minima 670 chevaux mais tout semble simple avec elle.
Elle est « facile », cette supercar au Cavallino Rampante. Bluffante à dire vrai, la 488 GTB. Je tombe la 1 à un moment sans faire attention, plein gaz. Quel pétard ! La 2 derrière, encore, mal au cou. La 3, pareil. Vite, les freins, c’est le moment de la sorte d’épingle / double droite au milieu du circuit, sur l’appui, les reins calés sur le côté du baquet. Le pied, le pied, le pied ! Et mon voisin de droite qui ne dit plus rien, me laisse faire, augmenter le rythme, corriger au fur et à mesure. Allez, 10 tours de plus ? Non, je n’ai signé que pour 2.
Au delà du plaisir dément que procure cette auto, c’est le second enseignement confirmé de cette nouvelle expérience avec Motorsport Academy : prenez le temps de « faire des tours » de plus, si vous le pouvez. Cela en vaut réellement la peine car les sensations après 2 tours sont bien sûr bonnes mais au delà de 5, il y a de quoi vraiment s’amuser et commencer à connaître l’auto et la piste. Cela démarre à 3 ou 4 tours et cela devient en fait de mieux en mieux au fil de l’accumulation des kilomètres à gros rythme.
Une nouvelle expérience sans anicroches avec Motorsport Academy ? En fait, oui. J’ai en toute honnêteté préféré le circuit de Lohéac, même si j’aime beaucoup le tracé de Maison Blanche. Je crois que je l’aurais préféré dans sa configuration un brin plus longue qui mène jusqu’à la sortie du virage Porsche mais il est vrai que le gauche pris à pleine vitesse pourrait être vraiment dangereux avec des stagiaires pas forcément expérimentés.
Pour ce qui est de l’accueil, de la liberté de rouler à son rythme, de l’organisation et de la possibilité de modifier son stage en « live » au gré d’une envie de prolonger le plaisir, ce fut parfait. Bonne ambiance, convivialité de nouveau et surtout bonne combinaison entre nécessaire sécurité et professionnalisme et détente. Cela me donne envie d’y retourner, encore. Ou de partir sur un stage de perfectionnement.
C’est mon problème avec le circuit. D’un côté je lui préfère les petites routes pour l’aspect rallye des choses, l’asphalte changeant, les bosses… De l’autre j’adore le circuit et la possibilité de travailler ses trajectoires, ses sensations, ses erreurs aussi en toute sécurité ou presque.
Du coup voilà, j’ai envie d’y retourner, avec une petite puriste du pilotage, sur un circuit technique comme celui de Maison Blanche ou de Lohéac. J’ai aussi envie de vous y envoyer pour que vous puissiez vous aussi être convaincus, fêter l’arrivée du nouveau site de Motorsport Academy et tester leur nouvelle auto dès février 2018 : la nouvelle Alpine A110…
Alors, faisons simple : vous allez sur Instagam, vous me suivez, vous suivez Motorsport Academy, vous taguez deux de vos amis passionnés d’auto et vous me dîtes en quelques mots ce que vous attendez d’un tel stage !
Le gain ? Un coffret pilotage Optimum à utiliser en 2018 pour le gagnant mais aussi des réductions de 10% pour les autres ! Le tirage au sort aura lieu dans la journée du 20/11/2017. Cela vous fera un fort joli cadeau de Noël pour vous ou ou pour quelqu’un qui vous est cher. Deal ? Allez, à vos likes, follow et commentaires sur Instagram !