De passage à la MEP

Et vous feriez bien d’y passer car l’ensemble des photos présentées à la MEP jusqu’au 25 septembre prochain (oh tiens presque mon anniversaire) vaut le coup d’œil.

On commence avec la série « XL » de Xavier Lambours, une série de portraits et quelques études de nus dont l’une rappelant terriblement l’Origine du Monde de Courbet. C’est beau, les portraits d’hommes et d’animaux s’observent, mis en opposition, si proches les uns des autres.

On continue avec le « Portrait brésilien » de Xavier Fourtou, diptyques et mosaïques de graffs glanés au fil de ses pérégrinations dans la belle São Paulo. Un florilège de couleurs et d’expressions qui m’a bien marqué.

La première belle claque est venue d’une grande partie des photos rassemblées pour célébrer l’anniversaire du magazine « de l’air ». Une ribambelle de photographies d’inspirations diverses qu’il faut aller voir pour comprendre.

A l’étage suivant, c’est l’ombre de la guerre qui commence à faire flancher les genoux. Une collection de photos connues et méconnues sur la guerre et sur le pouvoir de l’image en tant que témoin et acteur de ces douloureux moments avec en trame de fond l’action de Science for Peace de Umberto Veronesi.

Enfin. Jane Evelyn Atwood. Une claque réelle. Des larmes aux yeux pendant l’intégralité du parcours et la sensation de ne pas en voir le bout tant la charge émotionnelle est grande. 35 ans de travail, 6 séries. Les aveugles, les prostituées, les femmes en prison, Jean-Louis/Vivre et mourir du sida, les victimes de mines antipersonnel, Haïti. Autant de thèmes qui génèrent facilement l’émotion, certes. Montrer crument est d’une simplicité rare. Traduire les émotions et les sentiments dans des photographies l’est beaucoup moins. Jane Evelyn Atwood est une perle de la photographie, je vous invite à me croire même si je n’ai pu vous ramener de clichés, ceux-ci étant interdits. Je ne la connaissais pas. Je suis encore sous le choc, allez-y.