Singapour, en plus de la ville, des gratte-ciels et autres éléments citadins, c’est aussi et avant tout une ville qui flirte avec la nature, qui tente de préserver son passé : à savoir que l’île était totalement couverte d’une forêt tropicale, rongée peu à peu par la cité en extension ! Ainsi, au cœur de l’île existe toujours un « bloc » de forêt énorme, une sorte de réservoir de nature que l’on peut parcourir afin de rejoindre notamment le point le plus haut de l’île, conquis il y a fort longtemps par les premiers colons (britanniques je crois…).
Non loin de là où je logeais donc, une balade au milieu des arbres avec des singes qui trainassent et le bruit assourdissant des cigales de la région, un bourdonnement oppressant là aussi, une belle marche dans la touffeur de la jungle. Vaste blague toutefois par rapport au trekking qui m’attendait en Malaisie !
On oublie cette chaleur lancinante, humide (et encore humide est un mot bien faible), direction le zoo de Singapour, l’un des plus grands du monde. Un cadre magnifique en plein milieu du centre de jungle de l’île de Singapour, un endroit préservé riche d’une multitude d’animaux. Un lieu amusant aussi quand on y revient le soir pour la visite de nuit, intrigante et oppressante. Sauf qu’au retour, j’ai eu le chauffeur de taxi le plus hallucinant du monde… Un des rares chinois chauffeurs de taxi (ils sont 5 je crois !), complètement bigleux (genre 1,5 cm de verre sur la monture…) et atrocement malhabile au volant !!! Changements de voie intempestifs, guidage à la ligne blanche, clignotants 800 m avant de tourner ou même carrément dans les virages, une hallucination, vraiment et un fou rire difficile à réfréner ! Enfin, le zoo, c’était beau, c’est déjà ça !
Singapour, c’est aussi un parc à oiseaux sublime, le plus grand du monde ! Une collection d’oiseaux dantesque… parcourue un petit main, seul avec mon appareil photo, dans la torpeur d’un grand parc quasiment vide si l’on excepte la volière dantesque au centre du parc. Splendide endroit si l’on excepte la petitesse ridicule de certaines cages (de toute façon, des oiseaux en cage… ‘fin bref).
Les Singaporiens sont fiers de la sauvegarde de ces réservoirs de nature et de forêt originelle, ils ont bien raison tant la surface occupée par ces parcs est importante au regard de la superficie globale de l’île, très limitée. Ceinturés par les habitations et les quartiers résidentiels, ils sont une sorte de poumon pour la ville qui en a bien besoin, polluée et étouffante pour ses habitants.
Ils offrent aussi un contraste supplémentaire après celui des différents quartiers, après la foule cosmopolite. Une opposition saisissante entre les buildings, les habitats historiques de Chinatown et ces arbres bardés de cigales qui bruissent, qui bruissent à nous rendre fous !