Sicile… un nom qui sonne bien, n’est-ce pas ? Cela faisait 7 ans que je voulais y retourner, depuis mon (très) bref passage à Enna Pergusa à l’occasion d’une course de FIA GT sur ce fameux circuit lové dans le cœur de l’île. Autant vous dire que j’attendais ce retour là-bas avec une terrible impatience.
Décollage, départ, papote et déjà l’Etna pointe le bout de son cône dans les hublots du coucou, dénué de toute couverture nuageuse et sous un franc soleil. Catane, me voilà enfin ! Sitôt la voiture récupérée, la mission suivante a été de trouver l’hôtel sans se paumer, sans se faire éventrer la bagnole par ces chers siciliens dont le leitmotiv au volant tient en quelques mots : « ne jamais s’arrêter »… J’avais beau connaître la circulation en tant que passager à Enna et un peu à Palerme, conduire moi-même en Sicile et notamment à Catane fut une drôle d’expérience même si au final je ne me suis pas fait peur, étant plutôt adaptable pour tout ce qui touche aux choses à 2 ou 4 roues.
Bref, hôtel (la vue de la fenêtre m’a ravi, cf. ci-dessous) et direction le centre-ville. Nous avions prévu de passer une longue après-midi à Catane et rien de plus. La ville est bien évidemment magnifique (du moins son cœur) et mérite peut-être qu’on y passe un peu plus de temps mais de midi à 22h, nous avons déjà eu pas mal de temps pour arpenter ses ruelles et ses places.
Comme je le disais ci-dessus, le centre-ville est magnifique, avec la piazza del Duomo, le théâtre romain, il castello d’Ursino… Le tout est parfaitement entretenu et mis en valeur. L’architecture si caractéristique de ce côté de la Sicile ressort parfaitement de ces grandes places claires, on déjeune rapidement dans un petit resto, quel plaisir de manger ENFIN de bonnes pizze… sans oublier la Piazza C. Alberto et son gigantesque marché.
Mais Catane, au delà de tous ses monuments et places, ce sont des ruelles innombrables pour peu que l’on s’éloigne de quelques dizaines de mètres des chemins tracés à partir de la Via Etnea. Horriblement italien, terriblement charmeur, si l’on excepte les ruelles entourant le marché aux poissons qui venait tout juste de se terminer. Je ne me souviens pas d’avoir marché sur autant de têtes de poissons. Si ce n’est dans une soirée avec des blogueuses mode.
Après cette après-midi de marche, j’ai fini par me poser au monastère des Bénédictins qui sert maintenant de salles de cours et d’étude et est donc rempli de jeunes gens studieux ! (mais pas que…)
Fin de la journée avec un soleil fuyant, je me suis pris à longer le bord de mer, au bord des rails de la station centrale, en direction de l’hôtel, une marche d’une bonne heure pour finir de détruire le peu de forces qui me restaient après m’être levé à l’aube. Surtout qu’il a bien fallu retourner manger dans le centre le soir… Séance de conduite de haute volée avec des siciliens en pleine forme dès que la nuit tombe !
Bref, Catane, c’était fort sympathique et dépaysant… mais dès qu’on s’éloigne des sentiers battus, on retrouve ce que j’avais aperçu à Palerme : une ville sale et pauvre dont seul le cœur historique dégage quelque chose de majestueux et dont on fait finalement le tour assez rapidement. Autrement dit, si vous envisagez de faire un petit séjour à Catane, ne passez pas trop de temps dans cette ville, il y a bien plus belles choses à voir pas très loin !