Après avoir joué à Killzone 2, je me disais que jamais un FPS orienté SF ne me mettrait dans un tel état de transe bien que les Modern Warfare soient une référence absolue et que le tout dernier Medal of Honor m’a vraiment fait enthousiasmé. Autant vous dire que j’attendais donc Killzone 3 avec une énorme impatience, surtout après avoir vu les premiers teasers et les premières vidéos qui annonçaient un déluge d’action et des cinématiques d’anthologie.
Il faut dire que les développeurs de Guerilla avaient tout de même fort à faire pour battre l’expérience de jeu de KZ2 mais surtout réintroduire un peu plus de scénario afin de renouer avec KZ1.
Quelques heures de jeu plus tard, j’ai terminé le mode solo et commencé le mode coop en écran splitté et il faut maintenant que je refasse le jeu en mode vétéran. Il est donc l’heure de faire le bilan puisque je n’ai toujours pas l’intention de faire du online… Manque de temps, manque d’envie aussi.
Alors parlons un peu du mode coop avant de parler d’autre chose : on peut donc faire la campagne solo en mode écran partagé. La fenêtre du jeu se coupe alors en vertical, chaque petite fenêtre ne prenant pas l’intégralité du champ vertical pour mieux séparer l’action gauche / droite. C’est à la fois pratique et peu pratique puisque l’écran splitté ainsi réduit d’autant le champ de vision. Bref : achetez un 55″… parce que sur un 40″ c’est un peu limite !
Bon. Et le jeu ? On attaque le jeu dans la peau d’un helghast et on retrouve Narville prisonnier et sur le point d’être exécuté après avoir traversé ce qui semble être une énorme usine d’armement… Et qui est ce Président Stahl ? Fin de la projection dans l’avenir. Retour six moi auparavant, à la sortie du palais de Visari. Sev, Rico, Narville. Et il faut évacuer la planète, au plus vite, au mieux. C’est parti pour une première partie de déchaînement métallique. Six mois plus tard. Le but est cette fois-ci de survivre dans la jungle helghane et finalement de se rendre. L’ISA a cédé face aux helghasts. Ouais. Sauf que non. Hors de question pour Rico, Sev et Narville de se rendre. Nouvel enfer mécanique.
Killzone 3 introduit donc plusieurs niveaux de jeu et somme sans hésiter tous les ingrédients qui ont fait le succès des meilleurs FPS : de l’infiltration en pleine jungle, de la guerilla en milieu rapproché, de grands couloirs blindés d’ennemis, du combat spatial, un ascenseur spatial, le retour des ATAC et surtout de nombreuses machines à conduire ou à détruire. Bref : on s’éclate de bout en bout. Reste le scénario qui est quand même un poil faiblard bien qu’il introduise un peu plus d’humain grâce à l’opposition Narville / Rico et qu’il fasse jouer à Stahl un grand rôle de bâtard à l’ambition dévorante. Le tout est assez simpliste mais terriblement plus efficace et doté d’objectifs autrement plus importants que ceux de Killzone 2 : sauvegarder la Terre, rien de moins que ça.
Au final, Killzone 3 reste toujours trop court tant il est intense et tant on a envie que l’expérience perdure des heures et de heures et certaines cinématiques sont un poil laides (je pense notamment aux roues de véhicules terrestres) même si l’ensemble est à pleurer de joie car les transitions jeu / cinématique sont au top. Les graphismes sont au rendez-vous de manière générale, le ressenti en terme de gameplay est toujours proche de l’excellence : sensation de gravité et d’inertie, recul des armes, explosions et effets graphiques, on est « dans » Sev, pas de doute possible.
Bon, Killzone 2 > Killzone 3 ? Oui. Définitivement oui ! Un scénario un peu plus étoffé, plus d’expériences de jeu (sur terre, dans l’espace, etc.), un gameplay et des cinématiques toujours au maximum de ce qui peut se faire, la jouissance de voir un ascenseur spatial en fonctionnement, quelques séquences de bourrinage absolu, beaucoup de réflexion aussi pour éviter de mourir toutes les 2 minutes en se faisant tailler en tranches, etc. etc. etc.
En clair : au même titre que Killzone 2 est et reste un must-have de la PS3, Killzone 3 est son digne successeur, corrigeant quelques-uns de ses menus défauts et poussant encore plus loin l’expérience de jeu. Il ne reste plus qu’à attendre Killzone 4…