Toujours lors du dernier tournage du Garage des Blogs, j’ai pu réaliser un petit bout de rêve de gosse en prenant en mains la dernière Porsche 911 Carrera S. Prise en mains ? N’étant en effet pas en charge de cet essai pour notre vidéo, j’ai réussi malgré tout à me libérer 50 kilomètres à son volant, autant que son nombre d’années, afin de me faire une première idée et de me confirmer que oui, il me faudra bien l’essayer complètement un de ces jours !
Dois-je revenir sur la ligne de cette 911 ? Sur la ligne de la 911 ? La ligne fastback et son capot moteur lamé, les grandes ouïes à l’avant, ce regard si caractéristique et tellement réussi selon moi sur la type 991, tout comme l’intégration des feux diurnes juste en dessous. Les ailes arrières, larges à souhait, sont surlignées de splendides feux et soulignées d’une quadruple sortie d’échappement tout à fait prometteuse. Autre détail adorable, les poignées de portes qui pivotent sur leur axe… En clair, cette 911 type 991, c’est une ligne avant tout historique et légendaire et une foule d’évolutions et de détails modernes qui font aussi la valeur d’une voiture à plus de 100.000€.
A l’intérieur, pendant ces quelques kilomètres à son bord, force me fut de constater qu’à priori, Porsche sait bel et bien construire des voitures en mêlant tant qualité des matériaux que qualité d’assemblage… Je ne peux en dire plus, n’ayant définitivement pas passé de temps à bord mais l’ensemble m’a donné envie d’un voyage au long cours en direction de la côte amalfitaine.
Enfin, à bord… 50 km. 16l/100 de moyenne. Deux sourires et des éclats de rire qui reviennent sur le visage et en tête, ceux de Brice et les miens. La boîte mécanique à 7 (!) rapports est fantastique en terme de course et de verrouillages, l’embrayage est juste ce qu’il faut de précision et de facilité, l’accélérateur répond au quart de millimètre et surtout, le moteur est… dément. Doté sur ce modèle du pack Sport assurant 30 chevaux supplémentaires, soit 430 au total, le flat6 se montre d’une douceur exquise jusqu’à 3500 tr/min. On enchaîne gentiment les 7 rapports sur ce mode pour le monter en température, pour savourer la tonalité mécanique et le grondement des échappements qui résonne (trop ?) dans l’habitacle. Un rond-point arrive, rétrogradage et on dégoupille le cerveau. 2. 3. 4. 5… La poussée ne s’arrête jamais. Passés 4000 tr/min, le moteur change de visage et de ton, il grogne et puis hurle ensuite jusque pas loin de 8000 tr/min. Quel bouilleur, quel caractère, bordel !
On échange le volant avec Brice, moi avec une dose d’adrénaline et d’endorphine proche de l’orgasme, lui avec un soupçon de stress légitime mais surtout un sourire de gosse… 50 kilomètres plus loin, retour au bercail. Il y a des prises en main qui sonnent comme une évidence, il y a des légendes automobiles que l’on comprend d’un coup d’un seul. La 911 fait partie de ces évidences.
La 911 a 50 ans. Difficile d’imaginer un passé automobile sans elle. Impossible d’imaginer le futur de l’automobile sans elle.