Essai – Kia Rio

Après la découverte bretonne, j’ai pu essayer la Kia Rio le temps d’un weekend pluvieux dans la Sarthe. Je dis pluvieux parce que j’ai eu un mal fou à sortir de la voiture / maison pour prendre des photos de la bestiole ! Le temps d’arriver non loin du Mans, la voiture était déjà sale et indigne d’être prise en photos… alors vous m’excuserez mais je vais réutiliser quelques photos de mon ancien article pour illustrer mes nouvelles impressions et confirmations quant à cette concurrente sérieuse du segment B.

La Rio, c’est d’abord une face avant identitaire, celle de la marque Kia qui sous le coup de crayon de Peter Schreyer a pris un sérieux coup de jeune et de dynamisme. Impossible de ne plus identifier un véhicule de la marque, même si le logo n’est pas visible. Personnellement, je suis vraiment satisfait par cette orientation stylistique, par cette calandre spécifique et ces regards qui ne trompent pas, de la Picanto au Sportage en passant par les Cee’d et Soul restylés. Le style Kia est désormais un bel équilibre entre classicisme et dynamisme, correspondant tout à fait aux prestations des voitures.

A l’intérieur, j’ai retrouvé avec plaisir un niveau de finition complètement satisfaisant pour le prix demandé pour la voiture (en Premium ici) : une bonne assise, un volant qui tombe bien sous la main, un niveau d’équipement dément (écran tactile, caméra de recul, limiteur de vitesse, etc.), une finition très correcte. Plutôt que de me focaliser sur mes seules impressions, j’ai fait monter pas mal de monde dans la voiture ! L’impression est unanime de la part des passagers avant comme des arrière : des « wow », des « ouah », des « wouh ». Vraiment. Les premiers regards sur le style de la voiture étaient aussi unanimes avec un « elle est belle » revenant régulièrement et des demandes d’informations sur qui est Kia, sur ce qu’ils font comme voitures au delà de l’image de la garantie sept ans.

La qualité du son à l’intérieur a aussi ravi les oreilles, tout comme le confort de la suspension et la souplesse des passages de rapport ont rendu les transports de troupes agréables ! Là-aussi, tout un chacun s’est étonné de l’écran tactile, du fonctionnement du GPS et de la bonne assise dans la voiture. Un vrai concert de louanges. Moi je ne disais rien, j’écoutais. Je me disais aussi qu’en effet, ça peut ronchonner chez les autres généralistes… Alors bien sûr il reste quelques plastiques pas fameux, quelques petits défauts d’assemblage mais j’ai pu retrouver les mêmes sur des voitures facturées nettement plus cher et surtout bien pire sur ce même créneau B.

Du côté de la route, j’ai retrouvé le bon équilibre ressenti en Bretagne. La voiture est saine et dynamique, le train avant se guidant facilement et remontant suffisamment d’informations sans ruiner le confort de roulage, l’insonorisation est très convenable et le ressenti général (pédales, boîte, moteur) est bon même si j’apprécierais un moteur un peu plus rempli en montant dans les tours. Ici avec ce diesel, on roule sur le couple à bas régime, passant les rapports d’une boîte molle juste ce qu’il faut de fermeté au verrouillage. Au final, une consommation mixte à 7 L/100 avec tout de même une majorité d’autoroutes parcourues. Côté freins, rien à dire si ce n’est que ça mord bien pour le gabarit. En revanche, j’ai noté quelques bruits de frein, notamment au relâcher de pédale lorsque la voiture est en pente, un vilain grognement essentiellement entendu à froid, dommage car cela rappelle des voitures datant de quelques années en arrière.

Alors oui, Rio est décidément une (très) bonne petite voiture sur son segment, garantissant un rapport prix / prestation à faire rougir la concurrence et véritablement aboutie, au même titre que les Sportage et Picanto. Les prochaines Soul, Cee’d et Optima risquent bien d’enfoncer le clou coréen dans le marché européen, c’est tout le mal que je souhaite à une marque qui se donne vraiment les moyens de ses ambitions.