Nouvelle-Calédonie – Escapade au phare Amédée

Est-il besoin de présenter le plus petit bureau de Poste du monde ? Et le phare qui trône en son centre, construit à La Villette et ensuite déplacé jusqu’à l’îlot Amédée ? En allant en Nouvelle-Calédonie, difficile de passer à côté de cet endroit, très touristique certes mais définitivement exceptionnel. Le bateau est plein, ça papote dans pas mal de langues en quittant Nouméa et alors que le phare se montre peu à peu, le volume sonore diminue pour finalement laisser la place à une marée de bouches bées.

Sur le ponton, on observe les centaines de poissons venus accueillir le bateau (ou plutôt venus se nourrir car nombreux sont ceux qui leur balancent à manger… grumpf… voilà qui me laisse un poil perplexe). On tombe ensuite sur le panneau indicateur. Ah ouais, on est loin de Paris en fait. Et puis on se retourne. Ah, ouais.

La balade dans le bateau à fond transparent est amusante mais c’est la plongée sur les patates qui mérite le détour : rascasses, balistes gros comme mes deux poings, perroquets et autres poissons exotiques batifolent sous nos yeux. On passe sous le bateau pour faire coucou et flatter les remoras qui se collent là. Il faut déjà repartir. Mince.

La balade suivante, avant le déjeuner (gargantuesque), c’est un tour au ras de la barrière de corail. On retrouve les couleurs surréalistes vues au niveau du Ponton sauf que l’on surplombe ici de plus haut le lagon, on prend encore plus conscience de l’immensité verte et turquoise. De quoi rester coi pendant tout le temps de la traversée.

Après une grosse session de farniente, c’est pour moi la session d’observation des tricots rayés qui pullulent ici (et encore, ce n’était pas la saison des amours…). Mâles et femelles se baladent sur le sable et dans la forêt, complètement indifférents vis à vis de l’activité des gens alentour. L’inverse n’est pas vrai et quelques phobiques crient, s’excitent, faisant fuir encore plus loin les pauvres reptiles dont le territoire est envahi. Une grosse femelle bleutée sème la panique au milieu de paisibles retraités qui n’étaient pas au courant de la présence des bestioles. « Ah mais on ne m’avait pas dit qu’il y avait des serpents ! » … Quand je lui dis qu’ils sont aussi souvent dans l’eau, je crois la voir défaillir. Raté.

Peu après, je m’arrache à la fascination qu’exercent les reptiles pour m’attaquer au 52 mètres du phare et à ses 247 marches. Ardu après un repas bien arrosé !

Et la vue la haut, d’un côté sur le cœur du lagon et le Caillou et de l’autre le platier et le large, au loin…

100% touristique, 100% magnifique malgré tout… Le Phare Amédée est une escale à vivre, un poil chère, mais le dépaysement et le spectacle valent définitivement qu’on s’y arrête le temps d’une journée.