Le train en Italie …

… ou comment je ne veux plus entendre un con de français gueuler sur la SNCF. Sérieusement. Après un atterrissage tout en douceur à Naples et l’assimilation plutôt réussie des 35° du tarmac, nous nous sommes dirigés vers la gare centrale de la ville pour y prendre un train vers Omignano, lieu de résidence de la famille d’Alice.
Première chose ici : ne rien attendre des guichetiers … mais alors rien. Si ce n’est bien sûr de te vendre un billet correspondant à ton trajet. Pour le reste, c’est à dire l’amabilité, les renseignements sur le train, son heure de départ, sa destination finale ou encore, qui sait, son quai de départ … il ne faut à priori rien attendre.
Conclusion : on a traversé une ou deux fois la gare (toujours 35° et un putain de temps orageux et lourd à souhait) avant de trouver notre bonheur en la personne d’un agent de la protection civile. Pas un agent de TrenItalia ou un guichetier donc. Juste un mec dont ce n’est pas le boulot. Bon, les guichetiers SNCF ne sont pas toujours des flèches, on est bien d’accord, mais ceux de Naples sont de sacrés gros branquignols.
Une fois dans le train, force est de constater l’absence de climatisation et la présence de quantité de vendeurs ambulants qui vendent, au choix : eau glacée, bière, sodas ou encore des éventails ! Le tout pour 1€. De là à croire qu’il y a une machination entre les opérateurs ferroviaires et la mafia qui gère certainement tous ces petits vendeurs, il n’y a qu’un pas ! Bref. Il était presque temps de partir.
Oui, mais non. Les deux derniers couples de voitures n’avaient absolument aucun air conditionné, ni même de lumière. Donc, ce qu’on fait dans ce cas, c’est qu’on déplace tout le monde dans les voitures de tête. Y compris nous donc qui sommes dans un de ces couples, mais avec une voiture qui fonctionne … Hum. Cohue, pieds nus sur le quai, valise en bandoulière, sacs en traineau ou l’inverse ! Nous voilà finalement assis au milieu d’une ribambelle d’italiens. Joie.
C’est là qu’on voit la puissance de la SNCF (en plus des éthylotests je veux dire) : en général, on nous informe des retards et de leur cause, ici que dalle … en général, les gens n’utilisent pas leur téléphone en voiture, ici c’est tout l’inverse … en général, la vitesse est plutôt constante, ici c’est un doux rêve … en général, les gens essaient de parler « modérément » fort, ici c’est l’opéra en continu !
Vous me direz surement que chacun d’entre vous a déjà vécu cette situation dans un train français … maintenant imaginez que cela soit votre quotidien et que cette situation soit valable sur l’ensemble du réseau français (ou disons le sud). Je pense que vous avez compris le truc : faîtes un petit tour de train à Naples et vous verrez à quel point nous sommes bien servis par la SNCF.
Toujours est-il que nous avons passé un voyage somme toute correct avec en compagnon de fenêtre un splendide orage qui nous a ravi les yeux de ses éclairs. C’est juste qu’on a mis 3h30 … au lieu de 2h10. Joie.