Pulse – outil de simulation médicale

Mercredi dernier, j’étais convié à une démonstration très particulière, celle de Pulse. Pulse, c’est ce projet initialement lancé pour une utilisation par la Navy, développé par Breakaway en tant que « serious game » (des jeux « sérieux » destinés à la formation, l’éducation, etc. et dont le marché explose depuis quelques années) pour un prix faramineux de plus de 10 millions de dollars… un projet qui a fait beaucoup de bruit lors de son lancement et qui arrive à maturité.
Ainsi, le logiciel, déjà utilisé dans certains hôpitaux et cliniques américaines, fait son entrée en France sous l’égide d’Interaction-Healthcare qui s’est donné pour mission de vendre la bête aux différents services médicaux de notre pays. La force de cette usine à simuler : son adaptabilité… Les algorythmes simulant le comportement physiologique et physionomique du corps humain sont conçus de telle manière qu’il est possible de créer des simulations extrêmement détaillées et surtout adaptable à des problématiques variées : nephrologie, orthodontie, chirurgie, cas d’urgences, simulation d’anésthésies ou plus simplement des cas plus bénins et donc « communs ». Sa faiblesse : un prix pouvant paraître énorme avec une variabilité entre 50 et 120k€ pour un module personnalisé…

Mais les gains de validation d’acquis, de formation, de contrôle des connaissances sont semble-t-il non négligeables et ont convaincu aux USA. De plus, le manque de formateurs dans le milieu médical fait que ce type d’outils pourrait trouver sa place aisément. J’ai donc découvert tout cela en compagnie des têtes pensantes d’Interaction-Healthcare, fortement motivées par le produit et ravies de voir un enthousiasme certain dans les différents services médicaux rencontrée, une plongée assez inédite pour moi, fort peu en prise avec le milieu médical et ses cercles de pouvoir et d’influence. Intéressant.

L’autre point intéressant, c’est la technicité de ce « jeu sérieux ». La simulation est impressionnante de réalisme, il est hors de question de « jouer » ici, il s’agit de sauver le patient en utilisant des connaissances réelles acquises lors de la formation de médecine, quelle que soit la spécialité. Simplement impressionnant.
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Je me dis que cela ne me dérangerait absolument pas que mes chirurgiens, médecins et autres anésthésistes s’entraînent sur de tels outils, aient à passer des contrôles de connaissances de manière périodique… Reste maintenant à évangéliser le corps médical et les pouvoirs publics de l’utilité d’un tel outil.