Les machines à bonheur – Ray Bradbury

 J'aime Ray Bradbury d'amour littéraire … cet homme est un pur génie de l'imaginaire et il vient encore de me le prouver (car oui, bien sûr, il écrit pour moi essentiellement (même si je n'étais pas toujours né)) au travers de la lecture de ce recueil de nouvelles récemment publié : les machines à bonheur.
 
Jouissive, voilà ce qu'est l'écriture de cet homme et des excellentes traductions qui y sont associées. Je suppose qu'écrire un roman est un exercice difficile, surtout lorsqu'on cherche l'excellence (je pense notamment à la Horde du Contrevent), mais écrire une nouvelle est à mes yeux encore plus difficile.
 
En effet, il s'agit de capter un univers, une histoire, des personnages, en seulement quelques pages ! Il faut donner une intensité à la narration en peu de mots, là où certains ont 400 voire 800 pages pour le faire. Bien sûr, une nouvelle n'atteindra pas systématiquement la puissance d'un roman, mais certaines le font et l'exercice ainsi réussi mérite un tonnerre d'applaudissements.
 
Ray Bradbury maîtrise cet exercice délicat qu'est la nouvelle avec ce recueil :
Vous voulez visiter l’incroyable ville de Xanadu ? Connaître les secrets les plus intimes de la femme illustrée ? Apprendre à cultiver des champignons magiques ? Ou découvrir le monde débarrassé de toute l’humanité ? Avec Ray Bradbury, vos rêves les plus fous et les plus fantaisistes, comme vos pires cauchemars, deviennent réalité : être séduit chaque jour par une femme qui n’est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, repousser l’attaque d’un terrifiant Tyrannosaurus rex, dialoguer avec un séduisant jeune homme qui s’appelle la Mort… En une vingtaine de nouvelles, l’un des plus grands maîtres de l’imaginaire nous entraîne dans son univers magique et poétique… À déguster sans modération !
Tout est dit ! Je ne vais pas vous détailler toutes les nouvelles … Certaines m'ont paru assez obscures, d'autres fabuleuses, l'ensemble bien qu'hétéroclyte est un régal à lire et un exercice délicat pour le cerveau, sollicité sans cesse d'univers en univers, de phrase en phrase, d'émotion en émotion.
 
En fait, je dirais presque que si l'on n'a jamais lu Bradbury, on a raté sa vie.
 
(sur ce, je vais aller vendre mes bouquins aux enchères, n'ayant pas de Rolex)