Balade alsacienne – entre vignobles, villages et WRC

A l’occasion du rallye d’Alsace, j’ai poursuivi ma découverte de la région entourant Mulhouse, découverte entamée il y a quelques mois avec la visite de Colmar et du Haut-Koenigsbourg. Cette fois-ci, le samedi a été relativement calme avec en point de mire, la dernière spéciale du jour, tracée dans les rues de Mulhouse à deux pas du palais des congrès.

Les spéciales en ville n’ont en général strictement aucun intérêt d’un point de vue pilotage mais sont en revanche une occasion assez pratique d’approcher les voitures, soit lors de leur roulage sur l’ES, soit au niveau du point de rassemblement, sur la place de la réunion, en plein cœur de Mulhouse. Conclusion : une WRC, ça passe très très vite en ligne droite et c’est donc assez pénible à prendre en photo ! Je ne suis pas du tout satisfait de ce que j’ai sorti ce jour là… que ce soit pour la Mini de Sordo, la DS3 de Ogier ou les Fiesta de Mikko et Jari-Mati. Tant pis, restera le souvenir de ces petites bombes déboulant pleine balle sur l’asphalte carbonisé par un soleil de plomb.

Là où les choses se sont compliquées, c’est quand il a fallu sortir de la zone centrale de la spéciale. Il était spécifié sur les prospectus que des passages seraient arrangés toutes les 15 minutes pour faire circuler la foule entre la zone centrale et les bords extérieurs de la spéciale… « à la discrétion des commissaires ». Cela va de soi, ces gens sont les seuls responsables de la sécurité des voitures et des spectateurs. Sauf que nous sommes tombés sur une belle palanquée de boulets qui ont laissé poireauter deux cent personnes pendant 40 minutes sous un cagnard d’enfer, enfants, personnes âgées et bambins inclus. La tension s’est mise à grimper quand certains se sont rendus compte que quelques vieux cons insistants arrivaient à passer, sorte de passe-droit. Bilan : passage en force ou presque de l’ensemble des personnes ! Extrêmement dangereux, commissaires dépassés, police municipale incompréhensive… Mulhouse a intérêt à prendre en compte ce retour d’expérience si elle ne veut pas vivre une situation aussi dangereuse l’an prochain.

Enfin, la journée suivante était moins riche en pétarades de moteurs mais nettement plus en vignobles, ballons d’Alsace et petits villages au charme ravageur. Après une rapide visite de Colmar (dont je ne me lasse pas), direction un village « remarquable » comme on dit : Eguisheim.

Petites ruelles pavées, colombages, couleurs éclatantes et finesse des décorations, petit verre de vin en terrasse, balade dans toute la ville en profitant d’une fraîcheur bienvenue alors que le thermomètre frise les 30°c : il fait bon vivre à Eguisheim.

L’étape suivant (la dernière aussi), c’est un autre village situé à quelques kilomètres de là : Kaysersberg. L’ambiance n’est pas tout à fait la même ici, on est à flanc de montagne, un château trône sur la ville et sur les coteaux couverts de vignes. L’eau traverse la ville et la baigne d’un léger bruissement très agréable, de vieux moulins se cachent dans les bâtisses, le centre-ville a les charmes d’une dame se mettant en valeur. C’est mignon comme tout, on flâne, la cigarette au bec, en savourant ici aussi les portions ombragées.

La montée jusqu’au château puis jusqu’en haut de la tour est assez éreintante mais la vue de la haut mérite amplement que l’on se colle un léger point de côté ! (sinon, il y a aussi une option simple : faire du sport plus souvent que moi)

Retour au niveau du plancher des vignes pour une fin de balade au bord de l’eau, apaisante, rafraîchissante aussi, tellement bienvenue en cette journée de quasi canicule et avant les 5 heures de route jusqu’à Paris.

Quand il fait ce temps là et quand je visite de tels coins, je tombe véritablement amoureux de cette région, vraiment. Vivement la prochaine visite et les prochaines escales dans les autres villages alentours !