Abarth Day – Assetto Corse et cru 2012 en guise de cerise

Après l’excellente édition 2011, Abarth a remis le couvert cette année pour son Abarth Day, journée destinée aux propriétaires de ses petites bombes afin qu’ils puissent s’amuser « en famille » sur un circuit toujours aussi sympathique, celui de l’Ouest Parisien, non loin de Dreux. Avec un temps pluvieux au possible ces dernières semaines, on était en droit de prévoir une journée un peu difficile mais le scorpion a du suffisamment piquer le ciel pour que celui-ci daigne nous laisser tranquilles à deux petites averses près.

Réveil à l’aube, direction Dreux au volant d’une petite Punto Evo Esseesse, celle-là même que j’avais emmenée sur les petites routes le temps d’un weekend. Une plaque d’immatriculation comme celle-ci, ça ne s’oublie pas ! A l’arrivée, un peu avant que la centaine de voitures de propriétaires nous rejoigne, nous avons eu un petit aperçu de ce qui nous attendait avec ce splendide alignement de 500 Assetto Corse, dominées par la nouvelle bête du groupe : la 695.

Si cette dernière est restée sagement au bord de la piste, les 500 ont quant à elles tourné toute la journée ! D’ailleurs, ce fut aussi notre première session de conduite. 9h30. Encore un peu endormi… et voilà une proposition alléchante : prendre le volant de ce petit monstre dans lequel Margot Laffite m’avait emmenée l’an passé ! Inséré dans le baquet, solidement sanglé, on soulève le petit loquet du coupe contact et moteur. Le petit bébé poussé à 190ch s’ébroue avec plaisir, on engage tranquillement la première et on s’insère dans le trafic sur le circuit déjà encombré par la première session des propriétaires. L’Assetto Corse ne fait qu’une bouchée de toutes ces voitures, s’inscrivant franchement dans les courbes, profitant d’un très bon grip latéral une fois les pneus chauds et mordant fort dans ses freins. Le moteur sonne à l’oreille, chaque changement de rapport est marqué par le doux sifflement de la waste gate du turbo et les tours s’enchaînent… Je serais resté la journée entière dans cette voiture. Quel pied !

Petite pause pour aller faire un tour sur le parking et admirer les belles anciennes venues rejoindre la fête. Il y a du beau monde malgré le temps et le fait que l’évènement soit tombé en pleines vacances scolaires. D’ailleurs, un joyau s’est aussi joint au groupe, un monstre sacré. On dit bonjour à une Alfetta de 1946 qui s’est en plus invitée sur la piste parmi les modernes ! Splendide.

Ce fut ensuite le temps de la traditionnelle parade à laquelle j’ai cette fois assisté à pied, posé tranquillement dans l’herbe à regarder les voitures passer à 50 centimètres de moi, modernes et anciennes, de course et de série, toutes Abarth. Sacré patrimoine en mouvement.

Les roulages ont ensuite continué toute l’après-midi, à la fois sur la piste asphalte et sur la piste de rallye-cross que j’ai zappée cette année pour m’insérer de temps à autre dans la caravane et aller « manger » quelques voitures au freinage et ailleurs. Héhéhé. D’ailleurs, mine de rien (j’ai un témoin), j’ai poursuivi pendant bien longtemps une Assetto Corse jusqu’à ce qu’une autre voiture me retarde ! Légère satisfaction donc…

Les baptêmes d’Assetto Corse furent nombreux aussi, les voitures se faufilant dans le trafic pour le plus grand bonheur des spectateurs et des passagers ! Je fus l’un d’eux d’ailleurs avec comme pilote celui qui m’avait accompagné lors de mon test. Un sacré personnage que j’aimerais beaucoup recroiser à l’occasion. Merci monsieur Marcel pour votre bonne humeur contagieuse et votre générosité au volant comme ailleurs.

Les stars de la journée, au delà de ces roulages toujours bons à prendre tant les occasions de rouler sur circuit en bonne compagnie sont rares, c’étaient aussi les véhicules du cru 2012, Abarth ayant décidé de les présenter à ses clients en première française, avant tout le monde donc ! Au menu, les 595 Turismo et Competizione et enfin la Punto Evo SuperSport, sans oublier la 695 Assetto Corse, évolution vraiment méchante de la 500 avec une conception encore plus orientée « course ». Autant la Turismo n’est pas ma came, autant il me tarde de mettre mes fesses dans les sublimes baquets de la Competizione, de faire travailler le châssis de la Punto Evo et enfin de prendre, un peu tremblotant, le volant de la 695 AC. Abarth ne révolutionne pas sa gamme, faute de nouveaux modèles du côté de Fiat, mais la fait évoluer, l’assaisonne, la règle pour continuer une success story menée avec passion. Ahhh… si seulement Renault avait fait de même avec Gordini, si seulement…

La journée s’achève, finalement. Dommage. Sourires contagieux, échanges rieurs, il semble que tous se soient bien amusés pendant cette belle journée passée comme un clin d’œil sous les nuages menaçants même s’ils seraient sûrement bien restés et moi avec pendant quelques heures voire quelques jours de plus. Vivement la prochaine édition.