Vélibeautemps !

Dans la série je racontre ma laïfe, je ne sais pas si vous avez remarqué que ces derniers jours, mais il fait beau. Je ne parle pas bien sûr des gens du sud qui me lisent et qui ne comprendront pas ma soif de soleil après ce que je peux appeller très honnêtement l’été le plus pourri de ma vie, rien que ça.
Non. Là, je parle de Paris (pfff encore, il nous saoûle lui avec Paris) … Car le temps est radieux, quoique un peu frais le matin … mais je chipote.
Tout ça pour dire que je n’ai rien de spécial à dire, pas de coup de gueule, rien. Aujourd’hui, tout va bien, j’ai pu prendre mon Vélib’ ce matin, pour le troisième jour consécutif cette semaine pour m’en aller travailler. Franchement, la bicyclette, ça me change la vie et ça me met plutôt de bonne humeur dès le matin, un luxe dans cette ville de fous.
Parce que, franchement, vous pensez que vous pouvez être de bonne humeur après un trajet de RER ou de métro ? Il fait chaud, vous transpirez alors qu’il est même pas 8h, les gens font la gueule, ils puent, bref c’est la totale frénisie des sourires !
Alors qu’en Vélib’ (en vélo normal ça doit faire le même effet hein), à 7h50 dans les rues de Paris, c’est un vrai pied (ou une vraie pédale, au choix). Cela fait donc 3 matins de suite que j’enfourche mon bolide … et en gros mon début de matinée, il ressemble à ça :
  • réveil entre 7h10 et 7h20
  • passage par la salle de bain et mettage de sous-vêtements et pantalon …
  • petit-déjeuner après avoir gratouillé, poupouillé et embêté légèrement l’animal à fourrure qui se balade dans la cuisine …
  • mettage du haut, remplissage de poches avec clés, cartes et tél portable (en attendant que je me trouve une petite pochette qui me fasse craquer)
  • hop, descente discrète des 5 étages, je fais 10m et je suis à ma borne de vélos …
  • rapide check-point : pneus, chaîne, selle, serrage du guidon (j’en ai eu un desserré une fois, ce n’est pas très « drôle »)
  • hop ! le bidule est débloqué d’une pression sur le petit bouton, il est 7h40 environ …
Et c’est là que commence véritablement ma mise de bonne humeur …
  • je remonte la rue des 4 fils, souvent humide, il fait frais, le vent souffle légèrement … du coup on se réveille avec la sensation d’être lavé avec Mir Laine (je sais, ça fait rêver)
  • ensuite on passe rue des Archives, on continue encore tout droit pour arriver à Rambuteau, on aperçoit Beaubourg et ses cheminées à 50m et on s’engage dans la rue aux Ours … personne, pas de bus, peu de voitures, un ou deux vélos … l’heure idéale pour pédaler !
  • après ça devient un peu plus physique, c’est le moment de l’éveil du corps et de l’effort matinal, c’est sain ! On remonte la rue Etienne Marcel, on zieute les boutiques au passage … jusqu’à l’arrivée Place des Victoires
  • c’est ensuite la rue des Petits Champs, l’entrée dans le quartier japonais en quelque sorte, avec la trouvaille d’une boutique de cosmétiques bio … le tout en descente, pour se relaxer après la légère montée !
  • et enfin, fin du réveil avec le passage sur la place de l’Opéra, la traversée du Bvd Haussmann et enfin le point de vue sur la Trinité
  • il est temps de faire un ultime effort pour réveiller la machine : la remontée de la rue de Londres !
Voilà. Je suis au boulot, corps chaud, éveillé, le sourire vissé aux lèvres. Il fait beau et la vie est belle.
Ah. Si tout pouvait être aussi simple tout le temps … je crois que je ne m’en lasserais pas !
Et vous, c’est quoi votre bidule qui vous met de bonne humeur le matin ?