Trois ans

Nuit du 19-20 février 2007. C’était il y a trois ans. Et j’ai pourtant l’impression que c’était hier.

Nuit du 19-20 février 2010. C’était vendredi et samedi. C’était hier et avant-hier.

Et parfois, quand je me prends des remarques/constats dans la tronche sur mon comportement, l’image que certains ont de moi, le côté parfois hyper-consommateur de ma personnalité, ma boulimie de nouvelles choses à découvrir/savoir/avoir, je me demande justement ce qu’il penserait de tout ça :

  • mon blog… qui me met parfois si mal en valeur et qui est pourtant « moi » pour ceux qui me connaissent vraiment…
  • mon boulot… qui parfois me fait chier au plus haut point mais m’intéresse toujours malgré tout…
  • mes amis… toujours plus variés et qu’il aurait forcément croisés ou rencontrés…
  • ma rupture avec mon ex…
  • ma vie sentimentale…
  • ma nouvelle relation et celle qui partage désormais ma vie…
  • mes achats et autres conneries compulsives…
  • mes projets de voyage…

Mais non, aucune réponse possible, simplement des supputations qui font mal pour peu que je sois honnête avec moi et avec ce qu’il m’a légué car je sais ce qu’il penserait de certaines choses.

Trois ans à vivre avec un blog puisque ce blog fut lancé en janvier 2007, thérapie d’un temps où mon esprit avait besoin d’une occupation pour oublier l’horreur du quotidien, la peur du téléphone, la peur des recherches Google sur sa maladie, le blog ne sert plus à rien désormais quand ressurgissent les sentiments liés à son absence. Triste constat.

Trois ans à vivre sans lui en revanche, sans ses conseils, ses avis, ses blagues, son caractère de cochon parfois, sans nos discussions à bâtons rompus, sans notre complicité acquise au fil des années passées à Villez ensemble, sans plans de meubles à lui filer pour stimuler sa créativité et son savoir-faire déjà hallucinants, sans père tout simplement. Bizarrement, ça fait toujours aussi mal.