Summer of Blog – une balade avec Emilie Simon

Samedi matin, il pleut à Paris. Genre des trombes puissance 1000, des ruisseaux un peu partout et il paraît qu’il faut qu’on (moi et la demoiselle We Pop (vous ne connaissez pas ? allez-y !)) traverse ce déluge pour aller chercher une voiture. Mwai… Euh ? Ah ? C’est pour aller aux Eurockéennes avec Summer of Blog ? Bon, vu comme ça, on va courir un peu hein ! Quelques heures plus tard, Belfort nous attend et nous salue d’un soleil de plomb, oubliée la pluie parisienne, nous voici au milieu des festivaliers en train de récupérer nos badges presse (oui, je sais, roh) et encore mieux : les bracelets artistes qui nous garantissent un accès partout ou presque.

L’artiste du jour pour nous, c’est Emilie Simon qui revient en festival après un paquet d’années sans en avoir fait ! Elle est un peu fébrile, mais souriante, concentrée, enthousiaste, cela se sent. Et fraîche, tellement fraîche dans cette chaleur étouffante. Une fois montée sur scène, elle déroule son tout nouvel album, The Big Machine, devant une foule qui ne s’y est pas trompé : le contenu est plus rock, plus pop, toujours onirique mais nettement plus endiablé, parfait tant pour un festival que pour une écoute à la maison et pour planer un peu.

J’avais déjà vu Emilie en première partie de Placebo il y a deux ans, elle jouait à l’époque les morceaux de son album qui avait transformé la Marche de l’Empereur en instant onirique et laissait déjà trôner à son bras un accessoire qui fait parmi d’autres choses son image, sa force et sa signature : un contrôleur MIDI que j’ai cette fois-ci eu un peu plus le loisir d’observer. Quel assemblage ! Troisième version et de plus en plus complexe, de plus en plus de possibilités de modifications de voix, de sons, etc.

Posé en backstage, au milieu de l’équipe d’ingés et de techniciens en charge du bon déroulement du concert, et avant à ses pieds dans la fosse photo, je me suis gorgé du son d’Emilie, j’ai profité au maximum de ces petits bracelets magiques pour vivre une nouvelle expérience : être un festivalier pas tout à fait comme les autres, presque un professionnel en train de se balader dans le festival. Drôle de sensation. Plaisante, quoiqu’il en soit.

La suite l’a été tout autant avec un passage en loges pour discuter de nos impressions, apercevoir les autres artistes partageant la scène avec elle, de Ghinzu à The XX (les concerts en backstage, c’était bonheur là-aussi) en passant par General Elektrics. Et l’apercevoir elle aussi en train de décompresser, de venir nous faire la bise, intriguée par notre rôle dans ce Summer of Blog ! Quelle fraîcheur encore. Quelle présence aussi alors qu’elle déambule dans les allées du festival, telle un ange sur ses talons rouges, une petite parcelle de douceur et de beauté dans un monde de bière, de son qui crache et de gueules barbues. Bonheur. Ensuite, passage en zone pro/presse pour une conférence et surtout une interview en tête à tête. Dix minutes de plaisir à échanger avec elle, à l’écouter, passionnée et toujours aussi douce : quel contraste avec l’énergie qu’elle déploie sur scène, on sent pourtant cette tension musicale en elle, mais cela ne transparait pas forcément, impressionnant.

La journée s’est ensuite achevée dans la furie des éléments, la prophétie d’un collègue disant qu’un weekend complet de beau temps à Belfort, ça n’existe pas, s’étant réalisée ! Orage, pluie diluvienne pendant une bonne heure et finalement les éléments qui se calment pour l’attaque du concert de The Hives, absolument hallucinant et un final ubuesque : scène à droite, foule à gauche et des tonnes d’éclairs qui tombent juste devant. Du délire…

Quelle journée ! Pour une première aux Eurockéennes, on peut dire que j’ai été carrément gâté ! Et puis Emilie Simon… non vraiment je suis amoureux… et je crois que ça se voit sur cette vidéo de la Off TV d’Universal qui nous accompagnait (un big-up à notre cameraman de choc d’ailleurs !) ! Et pour les autres vidéos, c’est sur l’onglet Summer of Blog que ça se passe : allez-y, il y a de quoi se marrer un peu !

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N’empêche que j’ai toujours ça en tête, moi…