Postdoc olfactif

Aujourd'hui, on parle travail. C'est rare ici, il faut dire que parler de son activité professionnelle, ça peut être assez gênant si certains collègues traînent sur ce blog … Vu que c'est le cas, on va dire que je me retiens pas mal d'exprimer certains griefs ici, mais là je ne peux pas m'empêcher d'évoquer avec vous un point crucial des relations humaines : l'hygiène.
 
Voyez-vous, il nous arrive à tous, au moins une fois dans notre courte vie, de "sentir". Par "sentir", je veux bien sûr parler de l'odeur corporelle qui nous est propre lorsque le corps fatigue : la transpiration.
La transpiration est un phénomène tout ce qu'il y a de plus naturel et est accessoirement absolument nécessaire au corps humain. Toutes les personnes, hommes ou femmes, qui prétendent de jamais transpirer sont de fieffés menteurs, tout simplement.
 
Car tout le monde transpire, à un degré plus ou moins important … et avec des conséquences très variables. C'est bien ça le problème. Certains ont une odeur forte, d'autres rien du tout du tout.
De mon côté, je ne sens pas, même après le sport … C'est aussi simple que ça, je suis un homme heureux. Sauf quand je suis très fatigué ou que j'ai bouffé 3 gousses d'ail le jour précédent. Mais bon, dans ce cas là, l'odeur ne se limite pas au dessous de bras. Autant vous dire que j'ai vite arrêté de bouffer de l'ail.
Accessoirement, je ne supporte pas ces odeurs, j'y suis très sensible et je déteste savoir que je sens autre chose que mon parfum ou mon odeur "normale" (oui, tout le monde a une odeur, Alice vous fera un exposé là dessus un jour) … Je me sens alors foutrement mal
 
Bref, j'en viens au sujet principal de ce billet sans fin : un de mes collègues a un grave problème d'hygiène. Pas de transpiration hein … d'hygiène. J'ai déjà eu dans mes connaissances des personnes qui avaient une odeur forte : ils faisaient tout pour la combattre : savons antiperspirants, épilation des aisselles, etc. Et ils le faisaient avec un succès certain.
Ce jeune homme, post doctorant de son état (= un certain niveau d'études et d'intelligence supposée), ne fait aucun effort en ce sens. Que dalle. Autrement dit, en début de semaine, il ne sent rien. Le mercredi, ça commence à être sauvage. Le vendredi soir, on a l'impression d'avoir croisé une famille de lions dans le couloir … 
 
Il PUE. C'est atroce. Le suivre à moins de 10 mètres dans le couloir, c'est être sûr de suffoquer. Passer devant la porte de son bureau ouverte est une attaque olfactive caractérisée. Partager le même bureau est un calvaire, plusieurs de mes collègues pourront en témoigner (une pensée pour JL qui va emménager avec lui) … Partager le café avec lui, c'est être sûr d'avoir envie de vomir à 10h du matin, sans cuite préalable.
 
Vous me direz qu'il s'agit là peut être d'une maladie incurable, d'une particularité physique … Je ne le crois pas, même si l'idée m'a bien sûr traversé l'esprit. 
 
Je pense, à l'heure actuelle et jusqu'à preuve du contraire, que ce jeune homme a un rapport à la douche et au change des vêtements très particulier. Il n'a pas de rapport avec en fait.
 
Voilà … J'espère que vous aurez encore faim ce midi …