Paris d’Amour de Gérard Uféras à la Mairie de Paris

En marge de la rétrospective d’Izis, j’ai fait un saut à l’exposition « Paris d’Amour », réalisée par Gérard Uféras, un photographe que je ne connaissais absolument pas et qui a donc, sous l’égide de la Mairie de Paris, célébré l’Amour au travers d’un des actes républicains les plus connus : le mariage.

Cette exposition, c’est donc un condensé d’images de mariage. Mais attention, je ne parle pas de « photographie de mariage », cet exercice indispensable mais pas toujours glorieux que les mariés et le photographe choisi vivent avec plus ou moins de bonheur. Ici, je parle de « photos de mariages », autrement dit des témoignages, des instants pris sur le vif, des émotions et surtout un métissage absolu de toutes les communautés parisiennes, de toutes les confessions.

Foin donc du mariage religieux catholique, on est à la Mairie de Paris, un lieu républicain et il convient donc de célébrer l’amour sous toutes ses formes et confessions. L’exercice, pas évident et forcément un peu déséquilibré tant les populations ne se ressemblent pas reste complètement cohérent. Difficile en fait dès l’entrée dans la toute première salle de ne pas être empli d’une once d’émotion qui va aller croissant au fur et à mesure que les témoignages et clichés se succèdent.

Les photos sont en effet parfaitement aidées par une ribambelle de phrases et citations de tous genres, des odes à l’amour qui m’ont quelque peu tournicoté une vrille dans le coeur, m’arrachant en fait quelques larmes vite ravalées, il fallait bien garder contenance… puisqu’il paraît que je me contrefous du mariage à titre purement personnel.

© Gérard Uféras

Reste que ces photos m’ont touché. Tout cet amour, tous ces rires, toute cette émotion contenu dans ces clichés à la fois simples et travaillés, riches de détails et parfaitement servis par les textes qui les entourent, celui du maire Bertrand Delanoë déjà, mais aussi tous ceux des mariés que Gérard Uféras a suivis pendant une année entière.

© Gérard Uféras

Un travail de fourmi que cette exposition met parfaitement en valeur. A voir absolument. Vous avez jusqu’au 31 juillet et l’on me dit dans l’oreillette que c’est gratuit…