Izis, Paris des rêves

Encore une expo dont je vous parle alors qu’elle vient tout juste de se terminer, ce weekend en fait. Izis… un nom presque méconnu pour beaucoup qui ne jurent que par Doisneau, Cartier-Bresson, Boubat et autres Brassaï, et pourtant ! Car Izis fait partie de cette même génération de photographes humanistes talentueux, une bande d’amis qui se sont croisés, connus, opposés, chacun son style, chacun sa patte, chacun son oeil.

La Mairie de Paris a cette fois mi l’accent sur la vision onirique d’Izis, celle de son Paris rêvé, de son Paris des rêves. L’exposition a fait salles combles pendant de longues semaines et nous avons pu nous glisser dans l’Hôtel de Ville l’avant-dernier weekend, à l’ouverture, alors que le monde semblait s’être gentiment tari et que l’exposition courrait vers sa fermeture. (impression fortement démentie à notre sortie, la file était alors énorme !)

L’exposition m’a semblé bien conçue, riche de clichés divers et variés, classés par époque et par travail, commandé ou personnel. On retrouve aussi deux vieux boîtiers, ceux d’Izis justement au milieu des gueules de maquisards qu’il a parfaitement immortalisés.

Après cette mise en bouche maquisarde, place à Paris. Le Paris des rêves, onirique, poétique, amoureux et léger, pauvre aussi avec ses clichés des laissés pour compte de la seconde guerre mondiale, festive parfois avec ce fameux cliché de fête qui illustre l’exposition. Les clichés sont inégaux, certains m’ont particulièrement touché, d’autres m’ont impressionné par leur parfaite maîtrise technique, d’autres encore m’ont laissé froid, j’imagine qu’une oeuvre ne peut pas nous plaire dans son intégralité et heureusement.

Une petite salle était aussi dédiée à l’amitié d’Izis avec Chagall, l’auteur de la peinture gigantesque du plafond de l’Opéra Garnier et enfin une autre, très drôle et décalée sur Londres et le couronnement de la Reine Elizabeth II.

Beaucoup de choses donc dans cette exposition, de très bonnes et d’autres plus basiques… mais l’hommage se devait d’être rendu à cet artiste tellement moins connu que ses contemporains mais qui ne démérite clairement pas.