Beuaaahrrr Rambo !

 Ce matin, ce que je ne vous ai pas dis, c'est que je suis allé au cinéma tout seul comme un grand vendredi matin voir Rambo, ou plutôt John Rambo.
 
Pour ceux qui ne suivent pas trop, il s'agit du quatrième et dernier du nom, celui qui théoriquement va permettre à notre héros de boucler la boucle sur ses origines, son problème avec le Vietnam, la société US, etc. Soit.
Pour l'histoire, ça se passe en Birmanie … on y retrouve notre John (alias Sly) en chasseur de serpents qui arpente les rivières et forêts de Thaïlande en bon père affranchi. C'est alors que (subtil retournement de situation) des missionnaires (ah les cons, sont presque scientologues quoi !) viennent lui demander de les conduire en Birmanie … Tout d'abord peu enclin à la chose, le John les y emmène et les lâche en pleine nature.
S'ensuit ce qui devait arriver : kidnapping, location de mercenaires pour les libérer, adjonction du John à la fine équipe et mission de sauvetage.
 
Voilà pour le synopsis rondement mené. Maintenant, on va passer à la phase "critique" du film, histoire de. Bon, comment dire … ce film est à prendre entre le premier et le second degré.
Premier degré : la situation birmane n'a rien de risible … Les premières minutes du film m'ont retourné le bide et le coeur. La scène du kidnapping des missionnaires est à vomir tellement elle enchaîne les scènes de cruauté, de meurtre gratuit ou de torture suivie de mort brutale … On en prend plein la gueule, mais autant ça peut être "drôle", autant là, dans le cadre d'une situation qu'on sait potentiellement réelle, c'est tellement "gratuit" que ç'en est dérangeant.
Cette partie du film, prise telle quelle, m'a laissée pantois, les yeux exorbités et le dégoût de l'humanité rivé au coeur. A vomir, nous sommes à vomir …
 
Second degré : c'est bien sûr tout ce qui touche à la libération et aux passages de "beuarrrrrh" de notre cher John. Chacune de ses interventions est prétexte à massacre des sales bâtards sans coeurs de la junte birmane ^^
Décapitation, chasse à l'arc, égorgeage à mains nues … tout est prétexte à la libération de la bête de guerre qui sommeille en notre héros ! 
Je reboucle d'ailleurs sur la scène finale où ce cher Rambo nous décanille deux cent soldats à la mitrailleuse de 20 mm !!! Tac, tac, tac … C'est fou comme le corps humain se découpe aisément avec des balles de ce calibre ! Jouissif en fait, même si l'hémoglobine coule à flots ! Voilà pour le côté folklorique de la chose : les effets spéciaux évoluent, le sang est beaucoup plus réel, le son perfore les tympans, ça pète, ça explose, spettacolo !
 
Allez, je reste positif malgré toute cette débauche de violence … Le film aborde aussi un poil de sensibilité ! John boucle sa boucle, prend conscience de sa nature … et la met au service d'une noble cause. Avec quelques phrases cultes au passage, quelques regards noirs à te faire rentrer dans ta tombe en avance et surtout un bon gros paquet de stéroïdes déballés !
 
C'est beau … mais ça ne pète tout de même pas trois pattes à un birman. A la limite ça le coupe en deux …
 
Bref, à voir pour le délire, pour le second degré … Pour le premier degré évoqué ci-dessus, autant voir un bon vrai reportage, vos tripes seront aussi bien retournées sans pour autant enrichir l'ogre hollywoodien.