Batman et Wall-E en retard (très en retard)

Vous vous êtes peut être demandés après avoir vu les billets d'Alice sur Braquage à l'Anglaise et la Cité des Hommes si par hasard nous n'aurions pas évité ou oublié d'aller voir les 2 gros blockbusters de l'été, à savoir Batman : The Dark Knight et la boîte de conserve Wall-E … Si c'est le cas, vous vous êtes complètement fourvoyés car nous les avons vus, la semaine de leur sortie respective, à jour donc.
 
Sauf que ce blog n'était pas trop à jour cet été … pour la simple et bonne raison que c'était … l'été tiens !
 
Bref, rapidos parce que ça n'a plus trop d'importance en cette période de rentrée des classes et de nouvelles sorties ciné dont il faudra vous parler, un petit avis sur ces deux longs métrages !
 
 First, Wall-E … Lâm en a fait une critique parfaite … j'ai presque envie de vous la copier là mais je vais plutôt apporter un soupçon de nuance à tous les compliments qui ont fleuri sur ledit film car ce film, au fond, n'est pas drôle, pas fun, pas mignon. Bordel, on nous parle de la quasi fin de l'humanité, de sa décrépitude, de la connerie humaine qui a conduit son espèce "dominante" à raser son monde et à le transformer en poubelle. Rarement, dans un Pixar, on sera parti d'un postulat aussi sombre … ça fait plutôt froid dans le dos.
Je crois que c'est cette situation sordide qui nous a finalement empêché de rentrer complètement dans le film, de rires complètement aux nombreuses blagues sur cette parodie d'humanité du futur, tous gras, obèses, assistés, dénués de sentiments, tournés vers la satisfaction imbécile … 
Mais finalement, c'est peut être bien ça la force de ce film. En fait, ça l'est. Nous dégoûter de l'humain pour mieux nous faire apprécier le robotique, vierge, nouveau, innocent, capable d'apprendre sur une base inconnue … Amour, honneur, sacrifice … C'est beau hein ? Et en plus ça fait le bruit de mon MacBook au démarrage (magistral le coup de la private-joke aux MacUsers … ou de pub, enfin bref).
Conclusion ? Un film parfaitement orchestré (scénario, gags, blagues, rebondissements), parfaitement maîtrisé (image démentielle, son parfait, rempli de clins d'oeils) mais … j'ai bien peur que la leçon morale, toujours présente chez Pixar, se retourne une fois de plus contre le studio. 
Après Némo, alors que la morale du film était "ne foutez pas de poissons en bocal, bordel !" … une foultitude de mioches a fait craquer une foultitude de parents pour avoir un poisson clown … 
Après Wall-E, gageons que les produits dérivés de ce joli dessin animé iront remplir nos poubelles à terme … mais il n'y aura pas de Wall-E pour les ramasser … 
Pixar, finalement, même si c'est beau et sympa et joli et tout … ça finit par retomber comme un soufflé quand on creuse un peu. Et j'ai un peu de mal à ne pas creuser, tout en passant un moment tout à fait agréable et en inscrivant le film dans ma liste de "films à voir absolument" !
Contradictoire ? Oui … c'est tout moi ça !
 
 Bon. Et si maintenant on s'intéressait au costumé bodybuildé … Ce film, on l'attendait avec une impatience assez démesurée. Rendez-vous compte, des critiques MONDIALES quasi unanimes ! S'il y a bien un truc qui nous fera toujours rire, Alice et moi, ce sont les critiques de cinéma … enfin ceux dont c'est le métier, vous voyez ce que je veux dire ?
Le film est dantesque à nos yeux … Tout coule, tout se déroule, peut être un peu trop lentement (2h30 … tout de même !) mais toujours parfaitement. Les personnages sont au rendez-vous, ou plutôt les "méchants" car Batman semble presque effacé en tant que super-héros dans ce film. Tout a été dit sur ce Joker magistral, mauvais, cynique, fou, malsain, odieux … qui nous a collés au fond du siège, qui nous a mis mal à l'aise, la simple apparition de sa gueule nous faisant craindre la prochaine de ses facéties sadiques ! Et Harvey Dent, quelle prestance, quel charisme, quelle déchéance … c'est DoubleFace, tellement plus réaliste qu'un certain Tommy Lee Jones il y a quelques années. Magistral là aussi.
Je disais juste avant que Batman était effacé … Oui, il souffre physiquement, il semble assez dépassé parfois … et c'est finalement Bruce Wayne qui se révèle, l'homme avant l'anti-héros. Questionnement, sens de la quête, notion de symbôle, amour, choix … tout y passe et on a l'impression de se trouver devant ce cher Spiderman 2, référence s'il en est pour ce qui concerne la psychologie du super-héros. Sauf que Bruce Wayne n'est qu'un homme et c'est bien là la différence. 
Assurément le meilleur des Batman pour sa représentation sans chichis à la Burton (et pourtant j'adooore Burton) de l'homme chauve-souris, sans bling-bling débile des post-Burton … et aussi parce qu'il est bien plus complet que le Batman Begins qui était déjà plein de promesses. Vivement la suite …
D'ici là, j'irais bien le revoir … mais il y a tant d'autres films à voir !!! Dilemne.