Amitié 2.0 – le procès de l’unfollow

Depuis quelques jours, j’ai une sorte de gros ras le bol de Twitter. Pour moi, cet outil est un divertissement, un moyen d’échanger avec des amis, des connaissances, quelques inconnus et quelques marques que j’apprécie. C’est aussi mon moyen d’information et de partage principal. Autrement dit : j’y tiens.

(même si je devrais pouvoir survivre sans le cas échéant)

Le ras le bol vient en fait des réactions de certaines personnes et de leur comportement. Explications.

J’ai peu de temps pour Twitter. Il se trouve que j’ai un travail qui ne concerne pas la communication, l’internet mondial et l’art de vendre du vent à prix d’or à des clients imbéciles. Je n’ai pas plus un travail à l’opposé, à savoir vendre de bons produits à prix honnête à des clients intelligents, même s’il y en a, tout dépendant essentiellement de la qualité de l’agence. Mais je digresse.

Donc. Mon travail me laisse peu de temps pour Twitter. A partir de ce point, deux solutions : 1 – suivre tout le monde, faire des listes pour ne finalement n’en lire qu’une, celle des gens que j’aime lire et des gens qui comptent ; 2 – ne suivre que les gens que j’aime lire ou qui comptent. C’est cette dernière solution que je choisis.

Alors forcément, ça charcle, ça nettoie, ça désosse, je vire, je nettoie, je pèse, je mesure et finalement je dégraisse. J’ai du passer de 400 à 250 depuis quelques mois. Et là en quelques semaines de 250 à 160. Je pense avoir atteint un certain équilibre. Alors bien sûr j’ai unfollow des gens que j’apprécie mais que je ne souhaite pas lire, je suis des gens dont je me fous mais que j’aime lire et ainsi de suite… C’est injuste (han !), c’est arbitraire et subjectif (oh !), bref ça correspond à mes goûts et envies du moment.

Très franchement, je me tamponne le cul de voir les actualités de telle ou telle agence retwittés systématiquement par une personne juste parce qu’elle y bosse. C’est d’un boulet. A la base, c’est une personne qu’on suit. Si on veut suivre l’agence / la marque, on suit le compte de l’agence / la marque… Alors quand on se fout des actualités pub / comm’ comme moi, il y a un moment où la pollution de timeline devient bien trop importante. Je n’ai pas envie que tu me dises que tu me suis et que tu veux que je te suive. Je n’ai pas non plus envie que tu m’envoies des DM à tout bout de champ, ni que tu m’envoies plus de sms que ma chère et tendre ou mes amis, les vrais, ceux que je compte sur mes dix petits doigts. Je me fous de ne voir que des twitts pointant vers le site que tu as créé et que tu pousses à tout bout de champ et rien d’autre à côté. Je n’ai pas non plus envie que tu me mentionnes dans un twitt pour me dire que je t’ai unfollow. Je n’ai pas envie que tu m’envoies un mail avec une fiche unfollow.fr et trois points d’interrogation. Sérieusement, vous n’avez rien de mieux à faire que de suivre vos follow / unfollow ? Sachez-le, vous n’êtes rien pour moi, juste un clic follow / unfollow. Vous n’êtes pas mes amis. Et je ne suis pas le vôtre non plus alors faites de même si je vous indispose.

L’amitié 2.0 est une farce, une putain de farce. Pour paraphraser un ami, un vrai, le 2.0 correspond au pourcentage d’amis réels que l’on se fait dans ce milieu. Je le trouve très optimiste, un 0.2 serait plus honnête en ce qui me concerne.