Une journée à Cordoue – un anniversaire pas comme les autres

Lundi 27 septembre. Une date pas tout à fait comme les autres puisqu’il s’agissait de mon 27ème anniversaire et comme 4 jours à Séville, c’est un peu trop, la décision d’aller passer la journée à Cordoue n’a pas été bien dure à prendre.

Un train plus tard (un Bombardier qui vibre de partout… les mêmes que nos TER !), à l’heure qui plus est (la Renfe est décidément un beau service ferroviaire), c’est l’arrivée dans une gare moderne après un départ d’une gare moderne elle-aussi, le bus et enfin le centre ville de Cordoue, intégralement classé à l’UNESCO.

Et quelques mètres plus loin, en se rapprochant de la fastueuse Mezquita, on comprend pourquoi… Ruelles ombragées parées de couleurs délicates ou vives, pavage ancien, un nombre de voitures proche de zéro, quelques calèches et finalement encore assez peu de monde en milieu de matinée, il fait bon flâner dans Córdoba.

Et puis on se rapproche de la mosquée de Cordoue, transformée après la Reconquista en cathédrale, comme toutes les mosquées d’Andalousie d’ailleurs (ou presque ?) ! Portes ornementées et majestueuses, murs dont on « sent » l’épaisseur sans la percevoir, délicatesse des ajustements en pierre… on ose à peine se risquer à l’intérieur tant l’ensemble en impose et domine la ville.

Et puis l’on ose, on rentre et surprise, c’est gratuit en ce 27 septembre, journée du Patrimoine en Andalousie ! Quel beau pays ! La cour intérieure, sa fontaine, son olivier hors d’âge et ses orangers sont andalous au possible, un délassement pour l’œil avant de pénétrer finalement dans cette mosquée gigantesque dont les arches toutes en sobriété côtoient un cœur catholique surchargé et à l’opulence déplacée… Décidément, je reste un fan des mosquées : simplicité, sobriété, délicatesse, rien à voir avec ces moulures et ces dorures tape à l’œil censées rendre grâce à Dieu. Autant dans une « simple » église, on peut passer à côté de ce côté fantasque du catholicisme, autant la mise face à face n’est pas à l’avantage de Rome.

Et pour finir cette journée, quoi de mieux qu’une balade le long du Guadalquivir, une traversée du pont romain et la contemplation de la Mezquita trônant sur ses ouailles…

Bilan de Cordoue : une ville splendide, du moins un centre historique splendide ! Un poil attrape-touriste mais il faut dire que le contenu est bel et bien là pour en faire un passage obligatoire en Andalousie même si finalement, j’ai préféré Séville, plus charmeuse, plus vivante et plus authentique malgré là-aussi un grand nombre de visiteurs. Reste cette ambiance propre aux deux villes, une douceur de l’architecture, la beauté des orangers et des patios et toujours la fusion entre les différentes cultures qui ont marqué cette partie de l’Espagne. A apprécier le temps d’une ou deux journées, calmement.

(bon et demain on commence à parler de Séville… là j’ai commencé par le plus simple, comme le bon gros fainéant que suis !)