Sri Lanka – baleines et chill entre Mirrisa, Matara et Polhena

Après la douceur de Tangalle, j’ai fait une étape vers le retour à la civilisation, en tout cas une étape vers une côte plus peuplée. Direction Matara et sa région ! J’ai donc pris le bus pour rejoindre cette première grande ville où débouche la ligne de train du sud, destination Colombo. Matara fut l’une des villes les plus ravagées par le tsunami mais s’est reconstruite et développée à grande vitesse. Il règne ici, autour de la grande station centrale des bus et du terrain de cricket une activité bouillonnante !

Au départ de Matara, en retournant vers l’est et Tangalle, il y a le phare de Dondra, le point le plus au sud de l’île du Sri Lanka ! C’est bien simple, entre ce point et le pôle Sud, il n’y a aucune terre. Le phare, construit en 1889, offre un point de vue rare sur la côte !

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Plus à l’ouest, il y a Mirissa et Weligama. L’endroit est très connu pour ses excursions permettant de voir les populations de baleines croisant au large des côtes du Sri Lanka. Si j’ai été quelque peu déçu de ma session de whale watching en Islande, j’ai malgré tout voulu retenter l’aventure, l’opportunité de voir des baleines bleues – le plus grand mammifère de cette planète – étant après tout assez rare.

Réveil à l’aube, direction Mirissa depuis notre hôtel et embarquement immédiat pour une croisière de quelques heures, assez loin des côtes, plein sud !

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Les multiples navires fendent l’eau en direction du large. Tout le monde scrute à tribord et à bâbord. Quelques dauphins pointent le bout de leurs dorsales et sautent sur une mer d’huile. Quelques cris s’élèvent déjà… Il faut savoir qu’au Sri Lanka, il y a pas mal de touristes russes, friqués et se comportant comme des connards avec les sri lankais (mépris évident, rudesse, impolitesse) et plus généralement mal éduqués. La nouvelle classe riche, sans éducation, dans toute sa splendeur.

Sur la ligne d’horizon, j’aperçois soudain une belle douzaine de panaches qui se succèdent. Elles soufflent ! Le bruit n’est pas encore audible mais on se rapproche tranquillement du troupeau. Les navires ne harcèlent pas les baleines, c’est une des caractéristiques ici. L’observation est assez responsable et essaie de s’approcher sans gêner, de ne pas couper la route des baleines mais plutôt de se mettre en parallèle du mouvement, en espérant qu’en remontant de leur dernière sonde, avec les moteurs éteints et le silence à bord, elles émergent à proximité.

C’est parfois réussi, parfois raté. Je ne verrai pas une baleine bleue de très près. Elles sont pourtant plus d’une dizaine mais elles jouent, changent de cap, sortent à quelques dizaines de mètres du navire. Les russes gueulent. Connards, de bout en bout.

Difficile de se laisser aller à l’émotion dans ces conditions. Le spectacle reste incroyable. La taille des animaux impressionne, surtout quand on sait qu’il ne s’agit là que de la partie caudale de la baleine. On aperçoit aussi les évents, parfois, massifs. J’aimerais être dans l’eau, sous elles. Un jour peut-être. En tout cas, le whale watching, c’est terminé pour moi. Sauf peut-être aux Açores, l’an prochain. On verra.

Retour à Matara. Ou plutôt à Polhena. Mon hôtel est situé à quelques encâblures de ce joli petit bout de plage, donnant directement sur l’océan, protégé par une sorte de barrière rocailleuse mêlant roches et coraux affleurants. Petit coin de paradis, à n’en pas douter. De quoi décompresser matin et soir, entre deux balades.

Polhena est donc un petit havre de paix, plus sympathique et beau que Matara, moins festif et touristique dégueu que Weligama et Mirissa. C’est le dernier point d’équilibre et de calme de cette côte sud du Sri Lanka. Si je préfère évidemment Tangalle, j’ai apprécié Polhena. Pour les fêtards, il y a Mirissa et Weligama. Pas ma came, pas ma façon de voyager. Les russes sur le navire en étaient la parfaite démonstration.

Comment se rendre à Matara, Mirissa et Polhena ?

Le train dessert Matara et Weligama. Pour Mirissa et Polhena, vous pouvez emprunter le bus ou bien prendre un tuk-tuk. La grande route côtière du sud est très pratique à emprunter en bus, avec un nombre énorme de bus et de liaisons possibles. Une fois encore : je préfère le bus, la loi du plus fort sur la route étant particulièrement appliqué sur cette grande route côtière.

Où dormir à Matara, Mirrisa et Polhena ?

J’ai dormi au Beach Inns, à quelques mètres de la plage de Polhena. Il vaut mieux demander à être logé de l’autre côté de la route, dans le bâtiment neuf. Chambre spacieuse, très propre et bien équipée. Petit-déjeuner absolument quelconque en revanche, très décevant et sans saveur. L’endroit est à la limite du petit resort (16 chambres, ça va !) et de l’entreprise encore familiale, en plein développement. Je ne sais pas comment ça va évoluer. Ce qui est bien pratique en revanche, c’est l’accès direct à la plage, partiellement privée.

Où manger et boire un verre à Matara, Mirissa et Polhena ?

Voyant la piètre qualité du petit-déjeuner, j’ai préféré aller manger ailleurs. En l’occurrence dans un tout petit hôtel situé à proximité, très petit budget pour le logement d’ailleurs et table très bonne, accueil adorable. Quelques tables sous les cocotiers, calme, tout pour plaire. Le nom : Sabine Holiday Resort & Restaurant.

Pour les verres en revanche, c’était au Beach Inns, parfait avec sa terrasse donnant directement sur l’océan, sous les palmiers.

Combien de temps rester à Matara, Mirissa et Polhena ?

Je suis resté deux nuits à Polhena, en étant arrivé très tôt le premier matin, soit deux grosses journées sur place. C’est amplement suffisant pour profiter du coin, aller voir les baleines, le phare et chiller sur la plage. Une journée de plus toutefois aurait été la bienvenue plutôt que de passer deux nuits à côté de Galle !