Sicile – l’Etna et ses alentours

Après cette première journée éreintante passée entre avion, transports et marche à pied, la seconde journée nous tendait les bras avec un programme exaltant : l’Etna et son ascension. C’était sans compter sur une météo capricieuse qui nous a clairement pris en traître. Pute borgne, des nuages à partir de 1900m !

Et pourtant, tout l’équipement était prêt : les godasses de rando… euh et c’est tout ! Sachez-le, j’étais vêtu comme un loulou : pantacourt, tshirt et pull en cachemire (très efficace, le cachemire, soit dit en passant). Eh bien ce n’est pas suffisant sur l’Etna quand c’est nuageux. Tout ça pour dire qu’arrivé à 1900m (l’altitude à laquelle on doit ensuite prendre le téléphérique pour monter…), j’ai à peine pu profiter du paysage et du vieux cratère qui trône à cette altitude que les nuages ont décidé de se soulager de leur lourd fardeau. J’ai eu la brillante idée (surement motivée par la fainéantise en voyant le degré de la pente) de ne pas aller voir le cratère de 2001, bien m’en a pris puisque des trombes se sont abattues sur nos têtes…

Après une bonne vingtaine de minutes, il a bien fallu se rendre à l’évidence : tant pis pour l’Etna, je reviendrai dans quelques années ! Direction donc les abords du parc national en parcourant à nouveau cette route sublime qui mène au sommet : des champs de lave, des arbres, un environnement dépouillé et pourtant riche de verdure… tout en se remémorant que là-haut, on avait quand même sacrément l’impression d’être sur une autre planète.

Cette déconvenue m’aura au moins permis de me rendre compte d’un truc : les abords de l’Etna, c’est magnifique. Tout bonnement magnifique. De Nicolosi à Santa Tecla, de Riposto à Acireale, de Sant’ Alfio à Milo, les routes sont parfaites, le paysage oscille entre montagne d’un côté et mer de l’autre, le tout empli de citronniers, d’oliviers, de vieilles maisons antédiluviennes… Splendide, dépaysement garanti. Et clairement, si je reviens, ce sera pour faire l’Etna et le tour complet de son parc, surtout que l’enfoiré me narguait le dernier jour depuis l’aéroport… sans corolle de nuages autour de sa tête. Furbo !