Nouvelle-Calédonie – Quelques jours à l’île des Pins – aka le Paradis

Pour terminer cette série d’articles sur la Nouvelle-Calédonie, je me devais de vous parler de cet endroit surréaliste qu’est l’île des Pins. Située un peu au sud du Caillou, cet archipel, majoritairement classé et interdit à la navigation (sauf pour les tribus kanak habitant là), est un joyau du Pacifique, un Paradis sur Terre, un endroit où il faut absolument aller une fois dans sa vie.

Depuis l’aéroport de Nouméa, on décolle avec AirCal pour le minuscule aéroport de l’île des Pins. Ce vol, assez court, longe tout le grand sud du Caillou et permet donc d’admirer le lagon et les montagnes, intimement liés dans un mélange de vert, de rouge et de bleu. Pour cela, il faut bien évidemment se mettre du côté gauche de l’avion, simple question de logique !

L’île principale dépassée, ce sont les premiers îlots qui apparaissent. On se dit alors que tout ce que l’on a pu voir pendant ces trois semaines en Nouvelle-Calédonie sera effacé, mis au rencart face à ces éclats paradisiaques. Bon, n’allons pas jusqu’à « effacé », disons simplement que l’île des Pins est un cran au dessus !

Nous logeons à l’hôtel Kou-Bugny (le meilleur rapport qualité prix de l’île soit dit en passant), en plein sur la baie de Kuto. Le bus nous mène depuis l’aéroport jusqu’à cet endroit magique : personne sur les routes ou presque, personne sur les plages que nous apercevons, des pins à perte de vue et une certaine déclivité aussi : l’île des Pins est bien loin d’être plate. Au final, on pose les affaires dans notre petite maison, on ne fait pas attention à la gigantesque sauterelle de cocotier qui dormira au dessus de nos têtes et on file voir la plage, à 30 mètres de là.

C’est bien simple : je n’ai jamais vu une eau pareille, je n’ai jamais foulé un sable aussi fin comme de la farine. Cet endroit est fou et c’est encore pire en traversant le bras de terre pour se rendre au rocher de Kanumera. Ce roc, gigantesque, est tabou. Il est strictement interdit d’y monter, ce serait un manque de respect absolu vis à vis des tribus kanak de l’île. Ne l’oubliez pas… mais en revanche il ne faut pas hésiter à en faire le tour avec palmes, masque et tuba ! Des deux côtés du rocher, on observe des poissons par centaines et je suis même tombé sur un poisson vache ! En revanche, du côté du large, on se retrouve au niveau d’un à-pic qui plonge profondément dans la mer. Je dois avouer que c’est un peu excitant mais l’aventure prend tout son sens quand on se retrouve entouré d’une vingtaine de gigantesques poissons papillons (genre 30 cm le bestiau…). Moments magiques que ces plongées autour du rocher de Kanumera.

Le lendemain, direction la piscine naturelle d’Oro, en pirogue et à pied à travers la forêt ! Pour cela, on se rend à Vao pour embarquer à bord d’une pirogue kanak. Celle-ci emprunte un bras de mer entre l’île principale et l’île Koutoumo avant de déboucher en pleine baie d’Upi.

Je ne trouve pas mes mots pour vous parler de la baie d’Upi, du petit requin tigre entraperçu, de ces roches émergeant de la mer verte, du sommet de l’île des Pins qu’on aperçoit au loin. C’est beau. Simplement beau.

Le problème dans tout ça, c’est que la journée n’est pas terminée. On traverse la forêt et les cocotiers pour se rendre à Oro. Un petit bras de mer reste à traverser pour atteindre ce qui ressemble à un chemin tracé pour atteindre la piscine. Bientôt l’extase.

Mes photos ne rendent absolument pas hommage à la piscine naturelle qui est en réalité environ dix fois plus belle. Mais de toute façon, au delà de l’eau cristalline, des quelques mètres de fond, des pins qui gardent l’endroit, ce qu’il faut retenir ici, c’est l’incroyable quantité de poissons, d’oursins et autres bénitiers que l’on peut y croiser, à seulement quelques centimètres de soi. La plongée est un souvenir indélébile dans ma tête.

La remontée du dernier bras de mer longeant Ko Ngeaa Ke jusqu’à la baie d’Oro se fait le sourire aux lèvres, encore émerveillé par ce qu’on a pu voir. C’est l’heure de se remplir le ventre dignement, de lézarder au soleil et de profiter de la vue.

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