Canaries – Tenerife – Jour 2 – la vallée de La Orotava

Seconde journée à Tenerife. Je prends de bon matin la petite route (la TF-523) vers la dorsale de Tenerife, la fameuse TF-24 qui fait la jonction entre La Laguna et le Teide. Je n’en aurai arpenté finalement que la partie ouest, faisant l’impasse sur les premiers kilomètres d’ascension. Il y a sur cette route, peu après le raccordement, un mirador à ne pas rater.

Une petite route s’échappe du couvert de pins des Canaries et atteint le mirador de Chipeque. D’ici, le point de vue sur le Teide est merveilleux, comme un peu plus loin sur la route, au fil des arrêts tous plus époustouflants les uns que les autres. On est à 2000 mètres d’altitude mais le grand, là, au loin, culmine à 3718 mètres. Incroyable.

Après une courte excursion jusqu’à la cahute des guides du parc national du Teide pour prendre des informations pour la journée suivante, je prends maintenant la route vers la côte nord de l’île, vers la fameuse vallée de La Orotava. Je m’arrête avant, dans la Caldera de Aguamansa, une petite zone récréative créée dans un ancien cratère.

De nombreux sentiers de randonnée sont accessibles depuis ce point, plus ou moins difficiles et plus ou moins coupés par les intempéries. Pour ma part, j’ai opté pour la boucle 3 du Rother, une balade facile car les autres sentiers étaient coupés. Tristesse mais foule de pins et jolis paysages bucoliques sur la partie basse et ombragés au retour à l’ascension. Une belle bouffée d’air pur.

Je prends maintenant la direction de la vallée de La Orotava, ce magnifique village qui est à dire vraie la véritable perle urbaine de Tenerife. Ici, l’architecture s’en donne à cœur joie, les grandes maisons et hôtels côtoient les belles églises et surtout, les moulins à eau ! Il en reste un opérationnel, fabriquant le gofio, cette farine omniprésente dans la cuisine des Canaries.

La ville offre de très belles vues sur les alentours et mérite une flânerie décomplexée, en partant de sa grande place centrale dominant les quartiers populaires, où trône l’église principale, puis en remontant à travers rues et ruelles jusqu’aux différentes grandes maisons, qui toisent le Teide. On remonte alors la rue des moulins, découvrant les restes de cette activité ancestrale.

On redescend ensuite à travers les jardins du parc de la ville, faisant la jonction avec ce drôle d’hôtel particulier faisant aussi office de bar. Bref : la Orotava, c’est mignon au possible, presque croquignolet, le temps semble faire une pause bien agréable dans la vieille ville tandis que la ville moderne, sans âme quant à elle, bouillonne.

Fin de la promenade bucolique. J’avais envie d’aller me baigner dans un endroit à priori incroyable : les piscines de Cesar Manrique, ou Lago Martianez, à Puerto de la Cruz. La plage ici est surtout peuplée de touristes tentant tant bien que mal de lézarder en observant les surfeurs. Le littoral est bétonné, sans réelle saveur. Les différents bassins des piscines ont l’air fantastiques mais j’avais mal lu les horaires d’hiver car j’arrive à peine vingt minutes avant la fermeture. Aucun intérêt. Tant pis pour Puerto de la Cruz.

Il est alors temps de partir en quête d’un autre lieu de baignade. El Pris. La marée est déjà là et la piscine n’est tout simplement pas accessible. Mesa del Mar juste à côté. Même combat. C’est ce qu’on appelle un bel échec ! Pas de baignade pour aujourd’hui, il faudra bien avoir en tête les horaires des marées pour les jours suivants si l’on veut espérer faire trempette comme à La Palma !

Une journée un peu en demie-teinte, vous l’aurez compris. Point de vue spectaculaire sur le Teide, randonnée un peu frustrante puisque trop facile et tronquée de nombreux sentiers fermés par les intempéries hivernales, joli village adorable et baignades avortées pour finir. Même pas d’apéro à base de tapas non plus, il n’y avait rien à se mettre sous la dent à El Pris ni à Mesa del Mar. Tant pis, car la journée suivante est quant à elle exceptionnelle.

La carte de cette journée de roadtrip à Tenerife :