Le Sang des Immortels – Laurent Genefort

J’ai un rythme de lecture assez merdique en ce moment, je ne m’y mets pas… Brasyl m’a épuisé et il m’est difficile de me replonger dans un livre. Le Sang des Immortels de Laurent Genefort est l’exception à la règle. L’auteur d’Omale et de l’excellent Mémoria s’est ici fait plaisir avec un roman d’aventures, de quête, de chasse.

Ils sont quatre : Affer le mercenaire, Nemrod le chasseur fortuné, Joker l’ancien prêtre et Liaren l’anthropologue. Quatre aventuriers venus sur ma planète pour traquer le Drac, cet être légendaire dont le sang offrirait l’immortalité. Quatre chasseurs… et moi, leur guide, qui prendrais bien la poudre d’escampette si la prime n’était pas aussi alléchante ! Chacun a ses motivations, chacun a ses secrets. Pour réussir notre expédition, il nous faudra affronter la Maréselva, la forêt qui ne fait qu’un avec l’océan, et ses mystères : des rebelles autonomistes, une flore hostile, une faune sauvage et peut-être, au bout de l’enfer, le Drac.

Lorsque j’avais discuté avec lui aux Utopiales, Laurent Genefort m’avait dit s’être beaucoup amusé en écrivant ce livre, laissant libre court à son imagination et arrangeant tranquillement les tours et détours d’un univers bien étrange. C’est effectivement ce que j’ai ressenti en lisant le livre, en découvrant une faune et une flore assez hallucinantes, en me plongeant dans des personnages aux caractères très variés et aux modes de fonctionnement divergents.

Au bout de toutes ces aventures et autres péripéties, il y a bien évidemment le Drac et ce qu’il signifie, il y a la rédemption pour certains, de nouvelles portes ouvertes pour d’autres et surtout la résolution de tous les non-dits entre les différents personnages. Tout cela se lit comme un bon Jack Vance, avec le plaisir de la découverte, du dépaysement, de l’aventure ! Alors bien sûr ce livre n’a pas du tout la même portée que Mémoria par exemple mais cela reste un bon moment de lecture, sans prétention si ce n’est celle d’avoir construit un environnement plaisant dans lequel s’évader et Laurent Genefort écrit toujours aussi bien. Vivement la réédition d’Omale chez Lunes d’Encre tiens…