Homo Disparitus – Entre ennui et jubilation

 Voilà maintenant pas mal de temps que je ne vous ai pas raconté ce que je lisais (si ce n’est les bulles qui croisent le chemin de ma CB). Et pour cause !
J’étais bloqué, mais alors complètement bloqué dans un livre : Homo Disparitus d’Alan Weisman. La ligne d’écriture et la 4ème de couv’ sont bien claires : que deviendrait la Terre si l’Humanité venait à disparaître demain, d’un beau pschuiiit, d’un coup d’un seul ? Intéressant n’est ce pas ?
J’attendais un compte-rendu oscillant entre anticipation et exemples un poil scientifiques et argumentés … j’ai été un peu déçu. Vous serez gentils, mais pour la suite de l’article, vous oubliez le côté « anticipation » et vous gardez le côté « scientifique » !
Car, ce livre n’est finalement qu’un succession d’exemples scientifiques, argumentés, documentés, sur ce qu’il resterait après notre « départ ». Tout y passe : plastique, faune, flore, CFC, ozone, climat, zones polluées, architecture récente et ancienne, etc. C’est jubilatoire au début, ça devient foutrement lassant au fur et à mesure que le listing s’allonge.
Au début, l’esprit est titillé s’il est un peu porté sur les chiffres et sur l’aspect scientifique de l’anticipation … et puis l’accumulation d’exemples devient pesante … Le style d’écriture n’y est à mes yeux pas pour rien : répétitif … La structure des chapitres est toujours la même aussi !
Bref, on oscille en permanence entre ce côté jubilatoire d’imaginer une Terre sans hommes, paradis pour mon côté obscur qui souhaite encore la disparition pure et simple de l’Humanité pour un futur meilleur … et de l’autre côté, l’ennui suscité par l’écriture répétitive.
Voilà pourquoi le livre a traîné pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois en fait, au pied de mon lit … Quel dommage ! Je fondais beaucoup d’espoirs dans cet essai au titre prometteur, je me vois désormais contraint de revenir à mes premiers amours : du livre pour me distraire, pour m’évader …