Provence – les gorges du Verdon

Au mois d’août dernier, je vous racontais mon hiver précédent, passé au Pays Basque. Cette année, j’ai un mois d’avance puisqu’en ce début du mois de juillet, je vais vous parler de mon hiver passé en Provence, Verte ou pas, parfois Côte d’Azur aussi. Pendant ces dix jours de Noël et du Jour de l’An, je me suis promené dans une région somme toute assez désertée mais douce à vivre, ensoleillée et riche de paysages très variés. Bien sûr, ce n’est pas la Provence rêvée, celle où fleurit la lavande, celle où le soleil brûle la peau, ce n’était pas l’été. Mais l’hiver là-bas, au même titre que dans le Pays Basque, a néanmoins un petit parfum de paradis.

Après une première journée balayée par quelques nuages et averses sur la Provence Verte, j’ai pris la direction du Nord : le Haut-Var, le début des Alpes de Haute-Provence. A la frontière de ces deux départements : les gorges du Verdon. Impossible de ne pas en connaître le nom, impossible de ne pas se souvenir de ces paysages grandioses façonnés par le temps et l’eau qui s’écoulent tous deux inexorablement. Quelques quinze années plus tard, me revoilà sur les routes des versants nord et sud, le lendemain de chutes de neige ayant partiellement bloqué les routes qui permettent de s’émerveiller. Il faudra donc se contenter de quelques points de vue en lieu et place du panorama global, mais déjà quel bonheur !

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La balade commence à l’ouest avec l’arrivée sur le lac de Sainte-Croix. Cette gigantesque étendue de bleu et de vert est artificielle mais splendide néanmoins, offrant une vue splendide sur le canyon pharaonique qui s’ouvre un peu plus loin. Cela grimpe vite, très vite. On s’arrête rapidement à Moustiers-Sainte-Marie avant de pénétrer dans les gorges. Le village est adorable, calme au possible en cette saison et abrite une splendide église dont la nef date du XIIème et dont le clocher a cessé de tanguer au XVIIème ! Les journées étant courtes, on ne s’attarde pas beaucoup plus et on redescend vers la route Nord des gorges, la fameuse route des corniches !

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Tandis que l’on s’insère dans les gorges, on note très rapidement la présence de neige sur le versant au sud qui ne verra d’ailleurs pas le soleil de la journée en cette saison ! Pis, la route des corniches est partiellement fermée à cause des chutes de neige de la nuit. Quand on connaît la route en question, on respecte l’interdiction et on s’arrête sagement au troisième point de vue. C’est déjà… dantesque.

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Surtout, « ils » sont là. « Ils » ? Les vautours fauves. Réintroduits depuis quelques années, stabilisés et désormais bien installés quoique sous observation minutieuse de la LPO, les grands rapaces tournoient au fil des courants chauds et froids, remontant à toute allure les gorges de bas en haut et d’est en ouest. Le spectacle est saisissant, un peu comme le vent qui souffle et tente de chiper la vedette au soleil. On resterait là des heures à les regarder, à attendre le bon moment pour la bonne photo. Mais les journées sont courtes, à la veille de Noël.

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On continue vers Rougon et ce que l’on appelle le « Point sublime ». Il s’agit en fait de l’entrée des Gorges du Verdon, accessible à pied au terme d’une courte marche. C’est également le point de départ des randonnées qui permettent de remonter intégralement le cirque minéral. Sublime ? Plutôt.

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Il est temps de filer au sud. Sur la face qui regarde le nord. On dépasse rapidement le village de Trigance, fort mignon, pour monter vers le col d’Illoire. Surprise, la neige a bien tenu. Je n’ai pas de pneus neige. La pente est douce. Allez, soyons fous ! C’est ainsi qu’entre 30 et 50 km/h, on passe de virage en virage, concentré sur la route mais aussi tout à fait déconcentré par le spectacle grandiose des gorges vues de ce côté.

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Température ressentie à cette altitude et avec ce vent ? Un ou deux degrés au dessus de 0°c ! Il est temps de rejoindre le soleil qui file à l’ouest, sur les hauteurs d’Aiguines et de son joli château. Les Gorges du Verdon sont définitivement grandioses et cette seconde visite, quoique forcément plus courte que souhaitée de part la météo et un temps d’ensoleillement un peu court, me donnent envie de revenir pour une randonnée / découverte complète, de bout en bout !

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