La montagne, ça vous gagne ! (encore un titre nul tiens)

Après ces deux premiers jours assez chargés même si je me suis étonné en résistant très bien à l’effort lors de l’ascencion du Mont Charvin, on a un peu ralenti l’allure le mercredi en allant au bout du monde, non loin du cirque du Fer à Cheval, un endroit sublime riche de cascades et de versants abrupts. Petite balade tranquille, avec tellement peu de dénivelé qu’on oublie qu’on est à la montagne !
On zigzague donc entre les arbres, on s’arrête pour tirer le portrait à un papillon méfiant comme pas deux, on aperçoit une cascade qui semble accesible… Direction son pied, le petit bain d’eau de montagne fait un bien phénonémal. Torse nu, pantacourt retroussé, collé à la paroi lisse comme une peau de bébé, l’eau fraîche qui tombe sur les bras et les épaules… Plaisir pur et simple. Le pied.
Et c’était bien bon de se faire cette journée tranquille avant d’attaquer le gros morceau de randonnée qu’est l’ascencion de la Tournette, un sommet à 2400 mètres qui domine Annecy et son lac (23°c le lac… ya !). 9h du matin, on attaque… c’est parti pour 1100 mètres de dénivelé. Même pas mal. Paysages splendides, lac d’Annecy et autres sommets… l’ascencion est difficile par moments, on arrive au refuge, premier point de pause.
Et là, ma chère amie a voulu écouter le touriste. C’est moi le touriste… Deux chemins possibles et « oh bah ça a l’air sympa par là »… Ouais, ouais, ouais… Tellement sympa que tu te retrouves dans un pierrier sans bâtons de marche avec le chemin qui disparait peu à peu et une phase de grimpette à flan de montagne pour rechoper la bonne route. Bilan : 300 mètres de déniv’ dans le c**, demi-tour et on reprend le bon chemin ! Je crois qu’elle a du bouder une bonne heure après ça… je la comprends héhé !
Le reste de l’ascencion s’est fait dans la douleur, le petit détour nous a beaucoup coûté mais on est bel et bien arrivés au sommet après un dernier rush très rocailleux. Et là, tu arrives en haut, il reste juste la roche de la Tournette et sa croix au dessus de toi, tu dépasses la dernière crête… Le Mont Blanc. Le Dome du Goûter. Magique. C’est toute la chaine du Mont Blanc qui nous fait face au loin. Je veux y aller, je veux le faire, ce fichu mont.
Pique-nique, des bouquetins passent à quelques pas de nous, tranquilles… Hallucinant. On redescend, c’est interminable, le parking semble être à l’autre bout du monde… Quelle journée, mes enfants, quelle journée !
Enfin, tout ça pour dire que la montagne, ça vous gagne… et que ça faisait bien 10 ans que je n’avais pas randonnée. Cette remise en jambes m’a fait un bien fou et m’a confirmé une fois de plus tout le bien que je pense de la montagne pendant la période estivale : j’adore, je surkiffe, bonheur, etc.
A refaire très vite avec peut être quelques plus gros morceaux de rando ! Et voilà, rien que de dire ça, je revis tous ces beaux moments et j’ai envie d’y être. Misère.