A l’ouest de Siena, le Chianti cède la place au Val d’Elsa. La région n’a à dire vrai pas grand intérêt si ce n’est d’abriter quelques très jolis villages. Les paysages sont quant à eux beaucoup moins intéressants, les constructions modernes se frayant un passage un peu partout et dénaturant quelques coins qui, sans cela, auraient pu être splendides. Disons que la Val d’Elsa est une sorte de poumon moderne de la Toscane face au tourisme des lieux préservés des autres cantons.
On commence ainsi par Barberino in Val d’Elsa, petit bourg médiéval entouré de constructions modernes dont les ruelles sont agréables mais que l’on quitte rapidement en quête d’un plus bel endroit.
Cela commence par Certaldo Alto, du moins sa partie haute, la partie basse répondant aux commentaires déjà faits quant à la modernité du lieu… Ce qui est amusant à Certaldo Alto, au delà de la grimpette pour y arriver, c’est le remarquable état de conservation de la cité médiévale et sa couleur éclatante au soleil. Drôle d’endroit, un mélange de Disney et d’authenticité.
On continue un peu plus loin avec cette fois-ci des paysages splendides et des routes non moins splendides, à un point tel qu’on commence vraiment à regretter de ne pas disposer d’une machine un peu plus fringante alors qu’au loin se profilent le Balze, ces falaises gigantesques et le monastère les surplombant, annonçant l’arrivée sur le nid d’aigle qu’est la ville de Volterra.
Volterra donc, la ville du vent et on comprend vite pourquoi. Le piton rocheux est balayé par les courants d’air, rendant les ruelles ombragées quelque peu froides et la quête de leurs pendants ensoleillés un besoin vital. Le Palazzo Comunale et sa place sont un régal tandis que les ruelles procurent un lieu de flânerie sympathique, entre baptistère, ancien théâtre romain et forteresse florentine. Cette ville mérite véritablement le détour.
Enfin, dernière étape d’une journée bien chargée : San Gimignano. Connue pour ses tours, la ville est tout bonnement exceptionnelle, au même titre que Sienne. Je ne vais pas m’attarder pendant des heures sur l’histoire de la ville, mais il faut y aller, ne pas hésiter, surtout pas, tout y est beau ou presque !
On quitte la région pour repartir dormir dans le Chianti. C’est alors l’occasion de pratiquer une série de routes totalement improbables que j’ai bien évidemment oublier de noter… Sachez toutefois qu’en Toscane, il existe pléthore de toutes petites routes absolument géniales, il faut simplement partir du principe que vous pouvez alterner en quelques kilomètres le gravier, la terre et le bitume en divers états d’entretien ! Autrement dit, une Panda 4×4 est la voiture idéale là-bas ! Quel pied, rien que pour ça, je pourrais repartir en Toscane…