Essai – Mercedes Classe A 250 Pack Sport AMG

Avant même de commencer cet essai, il faut bien avouer que Mercedes ne me faisait plus rêver depuis longtemps, si ce n’est au travers de quelques modèles exclusifs comme les SLR et SLS AMG, autrement dit des voitures tout sauf accessibles et communes. L’arrivée de la Classe A et l’introduction d’une nouvelle identité stylistique a quelque peu changé la donne puisque je me retourne désormais régulièrement dans la rue sur ce modèle de la marque à l’étoile. Je n’avais jusqu’à présent pas eu l’occasion de l’essayer, faute d’opportunités, voilà un manque corrigé et une envie assouvie avec la version 250 Pack AMG prêtée le temps d’un weekend.

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Roues spécifiques, boucliers avant et arrière retravaillés pour encore plus de dynamisme, ce Pack AMG en impose et renforce le style affirmé de la « petite » Mercedes. Je suis définitivement fan du travail des designers sur ce modèle. Les lignes sur les flancs, le nervurage du capot ou encore le travail de la poupe sont autant de détails qui font à mes yeux de cette voiture une franche réussite propulsant aux oubliettes l’ennui que pouvait générer chez moi la marque ! Chapeau bas donc pour cette refonte stylistique, un exercice toujours délicat…

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A l’intérieur, c’est encore mieux puisque Mercedes frôle le sans-faute ! La Classe A 250 AMG ne coûte pas loin de 50.000€, aussi ce résultat était-il indispensable mais il n’en convient pas moins de saluer cette réussite car nombreux sont les constructeurs à pratiquer ou afficher ce genre de tarifs sans s’approcher de l’excellence ici atteinte. J’ai fortement apprécié les kilomètres passés au volant de la Classe A et le qualité à bord n’y est pas pour rien. Cuir surpiqué de rouge, tissu tressé façon carbone du plus bel effet, qualité des matériaux et des plastiques, belle console centrale et instrumentation au top, on navigue dans un univers chic et sportif extrêmement flatteur.

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Je parlais de frôler le sans fautes ? Eh bien oui, la Classe A a deux défauts en terme d’habitabilité et de finition… Tout d’abord, le système d’infotainment, s’il se manie facilement, n’en reste pas moins piloté par une seule et unique molette alors que l’heure est au tactile chez certains concurrents, voire chez d’autres constructeurs moins prestigieux. Une fois qu’on a pris goût à ce genre d’équipements, il est assez dur de s’en passer, surtout sur des véhicules premium. De même, la partie basse de la console centrale, avec ses deux vide-poches certes fort pratiques, n’en est pas moins en plastique noir, dur et moche. C’est la seule faute de goût de cet habitacle autrement en tous points parfait.

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Passons maintenant aux sensations à bord ! En conduite quotidienne, qu’elle soit citadine ou routière, la Classe A 250 AMG joue sur la polyvalence de son 4 cylindres turbo de 2.0 développant 211 chevaux et 350 Nm associé à la boîte à double-embrayage à 7 rapports, la consommation sur cet essai s’établissant à 10.5L/100. La boîte se montre douce et suffisamment réactive en conduite de tous les jours, les kilomètres s’enchaînant dans un confort correct. En effet, le Pack Sport AMG intègre des suspensions au tarage plus sec et le confort s’en trouve dégradé, la voiture se montrant quelquefois un peu trop sèche à mon goût sans toutefois aller jusqu’au tassage de lombaires, n’exagérons pas. Mention très bien quoiqu’il en soit sur l’ensemble de la prestation à vitesse et rythme normal !

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C’est en revanche en conduite dynamique que le bât blesse et que le bilan se montre un peu moins flatteur. Je ne remets pas du tout en cause l’efficacité de la voiture puisque celle-ci se montre excellente. La direction est plutôt précise, le châssis sain et l’amortissement que je trouvais un peu raide s’avère redoutable sur des routes bosselées et sinueuses. Le freinage est quant à lui très efficace mais la pédale au toucher un peu spongieux m’a déçu, ayant plutôt tendance à aimer les pédales très sensibles et au toucher ferme sur les véhicules ayant une vocation et un positionnement sportif. Non, vraiment, cette voiture se montre rapide, saine et efficace dès qu’on la sollicite et la boîte, en mode Sport, est quant à elle suffisamment rapide à la montée mais manque de réactivité à la descente de rapports. Ce qui manque dans cette Classe A 250 AMG, ce sont les retours d’informations et les sensations.

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J’ai eu beau attaquer, fort, je ne me suis jamais senti totalement à l’aise dans la Classe A 250, ne ressentant pas assez ce qui se passait au niveau de mes freins, de mes pneus, de ma direction tandis que l’échappement se montrait terriblement discret. Il y a comme un filtre entre ce que la voiture fait et fait même très bien et la quantité d’informations dont dispose le corps du conducteur pour se sentir en confiance. Ce manque, s’il n’est pas totalement gênant dans une voiture de tous les jours, est dommageable pour une version qui se veut la plus sportive de la gamme, en attendant l’arrivée de la version « vraiment » AMG, la A 45 AMG.

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Dommage, le tableau était presque parfait ! La Classe A 250 Pack Sport AMG n’est donc pas une sportive mais un très bon compromis entre raffinement, excellence de ligne et d’habitabilité et dynamisme. Il ne faut en revanche pas espérer d’elle la sportivité absolue que l’on pourrait demander au vu de sa robe et de ses ouïes, seulement une efficacité redoutable mais un poil trop aseptisée pour séduire le puriste que je peux être parfois.

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