Essai – Chevrolet Captiva 2013

Après avoir très rapidement conduit le Trax, que j’avais trouvé vraiment sympathique, j’ai eu l’occasion lors de notre dernier tournage Garage Des Blogs de tester le Chevrolet Captiva, voiture qui nous était prêtée par la marque pour nous aider en terme de logistique ! C’est toujours le cas lors de ces prises d’images : il nous faut au moins une ou deux voitures en plus de celles destinées à passer face caméra pour transporter l’équipe, le matériel et parfois le caméraman, même si ce ne fut pas le cas cette fois-ci. En tant que régisseur du tournage, je me suis donc retrouvé au volant de ce SUV 7 places pendant la majeure partie du weekend, l’occasion certes de filer un coup de main à Brice, mais aussi de me faire un avis sur la voiture.

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La ligne extérieure est ma foi plutôt réussie pour un véhicule de ce gabarit, ce qui n’est pas toujours évident, à moins de tomber dans la facilité de lignes arrières fuyantes pour simuler un coupé et au final fortement gréver l’habitabilité des places arrières. Ici, les 5 principaux passagers n’auront pas à se plaindre, d’autant plus que les sièges sont tous chauffants, tandis que les deux supplémentaires pourront voyager dans un monde raisonnablement confortable. La face avant, très reconnaissable au même titre que celle du Trax, arbore le logo de la marque en plein centre d’une gueule noire, béante, tout sauf désagréable à voir. De même, le surlignage chromé de la lame avant et des anti-brouillards apporte une touche supplémentaire d’agressivité. En bref : ce « gros » SUV n’est pas si pataud que je le pensais et aurait même fière allure si la ligne générale n’était pas gâchée par des rétroviseurs, avouons le, passablement massifs et moches. Le profil est également plutôt homogène mais là où le bât blesse, c’est au niveau de l’arrière, que je trouve massif et sans charme, n’en déplaise à la partie basse, réussie quant à elle. Dommage, il y a au final du bon et du moins bon dans le design de cette voiture familiale.

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A l’intérieur, le constat est le même ! La finition et les matériaux utilisés sont d’un niveau correct et cohérents avec ce à quoi je m’attendais au vu du positionnement prix de la marque. Je n’ai donc pas été déçu même si certains commodos m’ont fait mal à l’œil, tout comme le plastique de la zone porte-gobelets. Pour le reste, c’est comme je le disais bien fait et la voiture s’avère bien équipée et ergonomique, à commencer par le volant et la planche de bord. Autre détail lié à l’adoption du système key-less mais que j’ai trouvée sympathique : l’utilisation d’une sorte de contacteur en forme de clé. Voilà qui change du traditionnel bouton on/off qu’ont adopté tous les constructeurs mais qui trahit également le fait que Captiva n’a pas été conçu (en 2006 à l’origine) initialement pour un tel système. Reste que l’idée est intelligente.

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Dans le même registre, il faut signaler la bonne volonté de la marque avec l’intégration d’un écran tactile avec système d’infotainment plutôt bien fait mais où il manque la moitié des fonctions ! Car oui, celles-ci (par exemple le bluetooth ou la radio) sont encore pilotées par la traditionnelle planche de bord… On se retrouve donc avec une moitié de fonctions à gérer côté écran et l’autre du côté des boutons. Perturbant au premier abord quand on a l’habitude d’avoir un ratio 80/20 en terme de fonctions et que l’on se retrouve au final avec un 50/50. Là-aussi, on voit que Captiva n’a pas été initialement conçu avec un tel système et qu’on fait face à un véhicule hybride en terme de génération de plateformes. Quoiqu’il en soit, une fois la surprise assimilée, l’ensemble est fonctionnel, le GPS vraiment correct mais diantre que cet écran d’affichage / gestion de la radio est atroce et d’un autre temps !

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Sur la route enfin, le Captiva fait oublier ses menus défauts intérieurs et extérieurs au travers d’un bon comportement général. Certes, ce n’est pas un foudre de guerre mais le niveau de prestations est bon avec une commande de boîte et un toucher de pédales corrects : débattements OK mais verrouillages un peu flous côté boîte, ressenti pédale de frein correct au vu de la masse du véhicule. Le comportement dynamique (oui, il m’a bien fallu suivre le RS6 et le SRT parfois !) est du même acabit : on peut passer vite un peu partout et le train avant suit son chemin sans sous-virer, un très bon point, bien aidé en cela par une direction assez précise quand on inscrit la voiture en courbe ! La démultiplication reste un brin trop grande à mes yeux mais le sentiment global est bon, tout comme le confort, à dire vrai excellent. C’est au final la grande et bonne surprise quant au caractère de cette voiture : son bon comportement dynamique, que ce soit à rythme tranquille ou soutenu, le tout dans un grand confort.

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Reste malheureusement un défaut, celui de la consommation du diesel de 184 chevaux devant mouvoir les quasi 2 tonnes de la bête… Bien sûr, l’agrément est là, le couple également… mais avec ses pas loin de 11 l/100 consommés en moyenne (sans trop forcer je précise) lors des 300 kilomètres parcourus, je le trouve un brin gourmand, ce Captiva…

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Le bilan reste néanmoins positif puisqu’il faut bien dire que Chevrolet a bien géré le restyling du modèle originel datant de 2006, surtout pour ce qui est de la ligne extérieure et de la combinaison confort / habitabilité / comportement dynamique. L’intérieur quant à lui souffre encore de la conception originelle et il faudra bien faire avec jusqu’à l’arrivée d’un tout nouveau modèle, avec certainement des moteurs moins gourmands… Face à ce bon bilan et en regardant la grille tarifaire de la marque, je comprends soudain bien mieux pourquoi je le vois aussi souvent dans la rue !