Audi #quattrodays au Mans – journée technologique

Vendredi 29 Novembre. Tôt. Très tôt. Rendez-vous dans le quinzième arrondissement de Paris avec quelques comparses blogueurs et les équipes Audi France. Notre mission : récupérer et convoyer quatre véhicules jusqu’au circuit du Mans pour les quattro days ! Audi organise en effet chaque année un évènement itinérant visant à faire découvrir la technologie quattro à ses clients, ses prospects, etc. et nous avons pu nous greffer sur le programme afin de bénéficier d’une piqûre de rappel technologique.

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Plutôt que de simplement prendre le train suivi d’un quelconque taxi en gare du Mans, la marque a choisi de nous faire vivre l’expérience de bout en bout en mettant donc à notre disposition des voitures équipées quattro : une A3 2.0 TDI 150 (34380€), un Q3 2.0 TDI 177 (42200€), un SQ5 3.0 BiTDI 313 (70700€) et une A6 également en BiTDI 313 (70170€). C’était parti pour un road trip Paris – Le Mans en passant par les petites routes du Perche, en commençant par l’A6 en ce qui me concerne, d’abord en tant que conducteur, ensuite en passager.

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Aucun doute, cette voiture est un salon roulant et l’ensemble commandes / moteur / boîte est d’un agrément incroyable, quel que soit le mode de dynamisme de la voiture choisi ! La voiture est certes imposante mais son maniement reste simple et le freinage met également en confiance vis à vis du souffle des 313 chevaux qui rend tout dépassement… anecdotique. Mention spéciale par ailleurs à la sonorité du BiTDI, agréable et ronronnante, bien loin des poêles à mazout d’antan. Audi a fait un travail remarquable sur ce point et quand bien même ma préférence va et restera toujours à l’essence, je me dois de tirer mon chapeau à ce moteur, aussi bien sur l’A6 que sur le SQ5. En tout cas, une chose est sûre : ces 60/80 km passés à bord de l’A6 m’ont confirmé mon envie de l’essayer plus longuement, ne serait-ce que pour tester le quattro, puisque je suis resté très sage au volant de la voiture, constatant simplement le bon dynamisme et la bonne motricité sur le gras en sortie de courbes à basses vitesses.

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Le road-trip se poursuivra le soir avec l’A3 que j’avais déjà essayée à Copenhague. Je ne reviendrai donc pas sur cette compacte, que je trouve toujours aussi agréable et réussie au global. Je ne parlerai pas non plus du Q3 puisque je n’en suis définitivement pas fan… En revanche, SQ5 : j’avais un fort à priori la concernant, pour ne rien vous cacher. Je me refusais à considérer cette voiture d’un autre œil que celui du « mwaiii… » jusqu’à ce que je parcoure 80 km à son bord, à un rythme plutôt soutenu. Force a été de constater qu’au delà de la toujours excellente finition et qualité de vie à bord Audi, la machine a des sensations à revendre ! Le BiTDI relance la voiture en toutes conditions et je me suis fait un malin plaisir à « pousser » quelque peu la voiture en sorties de courbes, de ronds-points, volant encore bien braqué, afin d’aller taquiner le quattro et le tarage des suspensions. Le différentiel aime bien être taquiné semble-t-il et répond uniformément : efficacité. Incroyable niveau de dynamisme pour une voiture de son gabarit ! Voilà. Je n’aimais pas le SQ5. Maintenant j’ai envie de l’essayer et de faire plus ample connaissance avec lui. Diantre.

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Au terme des trois premières étapes (Paris – Dreux – Nogent le Rotrou – Le Mans), on arrive donc sur le circuit de la Sarthe. Premier constat : le calme et le silence ! Je suis presque toujours venu au Mans lors d’évènements, que ce soient les 24h ou Le Mans Classic et découvrir le paddock totalement vide, sous une lumière blafarde, est un choc. Fort heureusement, deux RS Q3 attendent sagement de réchauffer l’atmosphère.

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La journée n’est pas destinée à nous apprendre à piloter sur le Bugatti mais bien à faire la différence entre un véhicule « normal » dira-t-on et un véhicule équipé d’un des trois types de transmission quattro. Premier atelier au volant de plusieurs A5 : démarrage tant bien que mal sur une zone à basse adhérence suivi d’un slalom, le tout sanctionné par le chrono ! C’est parti, on emprunte le circuit à l’envers pour aller se positionner et écouter les consignes. Le départ se fait donc sur une bâche recouverte de… on veut pas savoir, mais ça glisse ! Je commence par la version traction de la voiture et obéit bêtement : pied droit à fond sur les gaz, les roues avant patinent, l’ESP tente tant bien que mal de réguler et de sortir la voiture de là, c’est… long. Normalement long, en fait. La suite, c’est le slalom avec un train avant quelque peu « gras » puisqu’une bonne partie du miel, de l’huile d’olive et autres cochoncetés reste collée aux pneus et un train arrière quant à lui baladeur et imprécis, peu aidé par ses pneus. Sanction : un meilleur chrono en 15 secondes et quelques.

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Troisième et quatrième runs, cette fois-ci avec la transmission quattro ! Dès le départ, on sent que le patinage est moindre, la motricité meilleure puisque répartie entre les quatre roues en permanence (quattro est un système intelligent dans le sens où il est permanent, variable et adapté à chaque 1/8 de tour de roue, quelle que soit la vitesse). Au bas mot : pas loin d’une seconde de gagnée. Dans le slalom, les quelques 85 kg supplémentaires de la voiture se font sentir mais l’agilité est meilleure. Le train arrière se balade moins voire pas du tout. Certes, c’est un peu moins drôle et c’est toujours ce qu’on pourra reprocher à une Audi quattro ou même à une voiture dotée de quatre roues motrices puisque le maître mot ici est l’efficacité. Le chrono est là pour le prouver : 13 secondes et des brouettes, soit plus de 2 secondes gagnées. La démonstration est plutôt claire en ce qui me concerne.

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Retour dans le paddock pour passer sur Audi A3 Berline et Audi S3 (GROU) et direction le second atelier de la journée. L’idée ici n’est pas forcément de parler de motricité en conditions de basse adhérence mais plutôt de motricité et directivité en situation d’évitement. Pour cela, l’équipe avait mis en place un double enchaînement. Demi-tour droite, remise de gaz brutale roues braquées, stabilisation de la vitesse à 55 km/h et virage sec et se refermant sur la gauche pour finir, sans toucher aux freins cela va de soi. J’ai là-aussi commencé avec une traction… Il est évident que mettre pleins gaz en ayant les roues braquées sur une traction ne marche pas très bien, aussi n’en parlerai-je que peu. Pour ce qui est de l’évitement, il y eut deux cas de figures. Le premier passage, effectuée à 52/53 km/h s’est bien passé, la voiture sous-virant légèrement mais restant contrôlable et franchissant sans encombre la porte de cônes en sortie de courbe. Le second passage s’est nettement moins bien passé puisque j’ai volontairement rajouté une dizaine de km/h et n’ai pas relâché la pédale d’accélérateur, ni touché celle des freins. Autrement dit : ça sous vire sec. Le train avant n’est pas chargé par le freinage et bien que le virage soit en légère pente ascendante, ce n’est clairement pas suffisant pour garder la voiture sur des rails. C’est de la dynamique véhicule de base. Et hop, un cône. Forcément.

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Second passage au volant de la toute nouvelle S3 (à l’essai ici même début 2014 et très bientôt sur MyGT). La première accélération se déroule sans anicroche, les quatre roues faisant office de lance-pierres ! L’essentiel du couple passe d’abord sur les roues arrières, la voiture détectant le fort braquage des roues avant. Au fil du débraquage, la puissance s’équilibre et le train arrière, survireur au début, revient en ligne d’un léger contrebraquage. Bluffante. Un lance-pierres vous dis-je. Arrivés dans la courbe, le constat est le même puisque dès l’amorce de sous virage, une remise des gaz permet de remettre du jus sur les roues arrières qui vont aider la voiture à pivoter autour de son axe et franchir sans aucune espèce de difficulté la porte placée en sortie de courbe. Avantage quattro, ici aussi.

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La journée n’est pas terminée pour autant. Après un rapide quizz en équipe destiné à tester nos connaissances sur la marque et sur les différentiels quattro (l’occasion de mettre quelques gifles à la concurrence), nous chaussons charlotte et casque pour embarquer à bord des RS Q3. Point de conduite ici, tristesse infinie puisque la journée aurait alors été parfaite, mais un baptême au volant du dernier né de la gamme RS. Mes GoPro ayant décidé de planter pour une obscure raison de mauvais formatage, je ne pourrai malheureusement pas vous régaler d’images embarquées… mais ce petit RS Q3 semble bien né et on retrouve la notion d’efficacité chère à quattro et à RS. Motricité, légères glisses contrôlées, freinage dantesque, prise de roulis quasiment inexistante, cela m’a fait penser au RS3 ou encore à un demi-RS6, tous deux pris en main cette année ! A confirmer lors d’un essai.

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Fin de journée, trajet du retour au volant des quatre voitures qui nous ont sagement attendues sur le parking du paddock. La journée fut une occasion idéale de prendre cette piqûre de rappel technique parfois nécessaire pour mieux comprendre les choix faits par un constructeur en terme de balance ressenti / fun / efficacité. Les trois types de différentiel quattro mis en place depuis la naissance de la technologie en 1980 sont toujours optimisés, repoussés dans leurs limites et évoluent avec les nouvelles générations de véhicules. De l’embrayage multi-disques piloté des A3 au viscocoupleur de R8 en passant par les différentiels centraux autobloquants ou à pignons en couronne, l’ensemble de la gamme peut être équipé de cette technologie gage de performance, d’efficacité et de sécurité. C’est d’ailleurs l’une des forces d’Audi que de décliner ainsi une de ses technologies phares, en la modulant en fonction des contraintes de position moteur et du type de performances recherchées (avec le différentiel arrière quattro Sport par exemple). Il en ressort une impression de cohérence qui n’est pas sans rappeler celle déjà existante en terme de design et d’appellations des véhicules chez la marque aux quatre anneaux.

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Un grand merci donc à Audi et à ses équipes adorables pour cette journée en forme de leçon de technologie, doublée de travaux pratiques et pimentée du baptême RS Q3, le tout bâti sur la possibilité d’essayer quatre véhicules de la gamme dans une ambiance décontractée ! Une longue journée mais une belle et riche journée, indubitablement.

// UPDATE // On termine cet article avec la vidéo de votre serviteur, tournée lors de cette journée !

Ah, j’oubliais une info… Il y aura très bientôt une Audi S1 quattro. J’ai hâte.